LIBREVILLE (AGP)- - Deux leaders du Front Uni de l’opposition pour l’alternance, Jean Eyeghe Ndong, ancien Premier ministre, sénateur de Nkembo, vice-président de l’Union nationale (UN) et Pierre Amoughe Mba, dissident du Rassemblement pour le Gabon (RPG), ont respectivement appelé, samedi à Libreville, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2016.
« Nous devons mettre fin à nos postures. Nous avons besoin d’un citoyen et non d’un homme providentiel. Dans l’éventualité d’une élection, un homme s’est révélé à mes yeux. Je ne dénie nullement les capacités des autres membres du Front. J’ai tenu à exprimer clairement ma préférence en la personne de Jean PING »" a déclaré le sénateur de Nkembo, vice-président de l’Union nationale, Jean Eyeghe Ndong au cours d’une conférence de presse à la Chambre de commerce de Libreville.
Le dernier Premier ministre du défunt président Omar Bongo Ondimba a fait cette déclaration devant une grande assistance et en l’absence de plusieurs barons de l’Union nationale, dont son président, Zacharie Myboto. Il a conclu sa conférence en posant clairement le problème des conditions d’organisation des élections « libres, honnêtes, crédibles » au Gabon
Pierre Amoughé Mba a pour sa part, au cours d’un meeting animé au quartier Nzeng Ayong, dans le sixième arrondissement de la commune de Libreville, par un mouvement politique dénommé « UPL » a appelé également à la candidature de Jean Ping.
« Pour nous, Ping est le visage de l’Opposition à cause de son expérience et de ce qu’il est », a affirmé l’ancien ministre de la Culture, ancien baron du Rassemblement pour le Gabon.
L’appel à la candidature de Jean Ping intervient alors que certains leaders d’opinion souhaitent l’organisation d’une élection primaire au sein du Front de l’opposition pour la désignation d’un candidat unique. Reste à savoir quelle sera la réaction des militants de l’Union nationale, qui souhaitent que cette formation présente son propre candidat à la prochaine élection présidentielle.
Quelques semaines avant ces deux appels, l’Union du peuple gabonais, légaliste tendance Bruno Ben Moubamba, avait annoncé sa volonté de présenter un candidat en 2016, n’excluant pas que leur nouveau champion puisse s’effacer au profit d’un candidat unique de l’opposition.
Du côté du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) des appels incessants à la candidature du président de la République Ali Bongo Ondimba ont été entendus, lors des célébrations des 47 ans de cette formation sur l’ensemble du territoire national.
