LIBREVILLE -- Le Sergent Mabiokou du Génie militaire, la trentaine à peine, a été poignardé mortellement par sa petite amie, NKP, également militaire, dans la nuit de vendredi à samedi au PK.8 de Libreville, suite à une scène de jalousie ayant occasionné une violente dispute, selon une source proche de la victime.
Selon la source, les faits se sont déroulés la chambre qui sert d’habitation à NKP, auteur présumé de la mort du Sergent Mabiokou avec qui la vie de couple était bien reconnue par leurs frères et sœurs d’armes du camp Baraka et faisait des envieux.
Mais que s’est-il donc passé pour qu’ils en arrivent là ? Certains amis et connaissances du défunt Mabiokou, savaient que depuis quelques temps des scènes de jalousie entre les deux tourtereaux allaient crescendo. Soupçonnant sa partenaire de partager son intimité avec un autre homme que lui-même, le Sergent décidera d’en discuter, les yeux dans les yeux et d’une autorité de chef avec NKP.
Alors que M. Mabiokou était de garde ce jour-là, mais vu l’intérêt de la question au centre de la brouille devenue récurrente, il se rend nuitamment au pk8 où vit NKP, sa compagne et désormais présumée meurtrière, abandonnant son service.
Seulement, une fois nez-à-nez avec NKP qui lui ouvre la porte, l’horloge marque 00h, comme cela était de coutume chaque fois que le sergent s’y est rendu. Le ton monte brusquement. S’ensuit une dispute d’une rare violence verbale qui attire l’attention des voisins. Sans plus tarder, le Sergent, pour faire régner son autorité sur sa partenaire, lui porte main.
D’après un voisin qui a requis l’anonymat, la bagarre se déclenche et, la militaire, rouge de colère et pour l’honneur, aurait ramassé un couteau de cuisine à la traine dans la pièce qu’elle aurait planté, sans vraiment se rendre compte, sur le flanc gauche de son ami, le sergent Mabiokou.
Toutefois, toujours selon le même voisin, constatant que son ami était grièvement blessé, qu’il hurlait de douleur et qu’il perdait beaucoup de sang, la militaire tentera de le sauver, en sollicitant d’abord, l’aide des voisins immédiats et ensuite en le conduisant d’urgence au centre hospitalier le plus proche. Trop tard.
"C’est en voulant intimider mon ami que la mort est arrivée", a indiqué NKP visiblement bouleversée.
Le Sergent Mabiokou appartenait à la section des électriciens du Génie militaire et vivait régulièrement avec une femme qui lui avait déjà fait 3 enfants. Ils s’aimaient et étaient heureux ensemble. Rien ne pouvait présager une telle séparation brutale.
Le sergent Mabiokou a intégré l’armée en 2004. Il ne pouvait pas non plus présager pareille fin, tant il était connu comme étant pondéré et affable de nature. Ses promotionnaires l’avaient pourtant aperçu, la veille de la tragédie, au camp Baraka où ils avaient échangé quelques mots aimables.
L’auteur présumé du meurtre, NKP, quant à elle, se trouve pour l’instant dans les geôles du B2, où elle attend d’être présentée au parquet.
