LIBREVILLE -- Les enseignants du secteur public regroupés au sein de la ‘’Dynamique unitaire’’, une plate-forme syndicale, vont observer à partir ce lundi un sit-in devant le ministère de l’Education nationale, a annoncé le modérateur de la structure, Jean-Rémy Yama, au terme d’une assemblée générale samedi à Libreville.
L’objectif de ce sit-in est de réclamer les bons de caisse de certains enseignants qui ne les ont pas reçus pour le compte du mois de mai, a précisé Jean-Rémy Yama, ajoutant qu’il est également question d’obtenir le paiement des salaires du même mois de mai des enseignants de l’Ecole normale supérieure (ENS) et de l’Université Omar Bongo (UOB), ainsi que ceux des travailleurs regroupés au sein du syndicat de la communication d’Oyem.
"La grève a été suspendue il y a un mois, et pourtant les bons de caisse du mois de mai n’ont pas été remis aux travailleurs. Il y a aujourd’hui plus de 200 personnes membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’Education qui ont leurs salaires supprimés. C’est pourquoi nous devrons faire preuve de solidarité envers ces travailleurs qui ont tenu bon", a déclaré M. Yama.
Les soldes des enseignants du public avaient été mis sur bons de caisse après leur intransigeance, de longs mois durant, à ne pas reprendre les cours, alors que les salaires étaient régulièrement versés.
Lors de la même assemblée générale, les adhérents de la Dynamique unitaire ont également projeté d’observer une grève d’avertissement de trois jours, à compter du 29 juin prochain, pour, disent-ils, ne pas être surpris le 25 juillet prochain, date à laquelle devrait être appliqué le nouveau système de rémunération des agents de l’Etat.
"Toutes nos demandes d’audiences auprès des autorités que sont le Premier ministre et le ministre de la Fonction publique, sont restées lettres mortes", a affirmé le modérateur, révélant que la base, n’ayant pas apprécié cette façon de faire, a pris ces deux principales résolutions’’.
Pour la ‘’Dynamique unitaire’’, le processus menant à l’élaboration d’une nouvelle grille salariale doit être inclusif, impliquant non seulement le gouvernement mais également ses adhérents.
" (…) Le Gouvernement prend des décisions seul et reste sourd à nos demandes. Aussi, cette grève est-elle la manifestation d’un ras-le-bol", a martelé le modérateur de la Dynamique unitaire, Jean Rémi Yama.