LIBREVILLE - Le comité national technique pour l’élaboration des comptes de la santé, a présenté jeudi dernier à Libreville, un taux de dépenses des ménages évolutif, au titre des résultats des comptes de la santé 2012-2013, en présence du ministre gabonais de la Santé, du Représentant de l’OMS, des Inspecteurs généraux et Directeurs généraux.
Selon les résultats fournis par une enquête diligentée par la tutelle, le taux de dépenses des ménages avoisine les 8% et est évolutif sur le temps à 11% de 338 milliards FCFA, enregistrant ainsi le niveau le plus élevé en comparaison avec les résultats passés.
A ce propos, le coordinateur, Dr. Ange Mibindzou Mouele et ses collaborateurs, ont informé et édifié l’assemblée sur les dépenses par maladie, par sexe et par âge, sur la situation des dépenses de santé au Gabon.
Selon le Dr. Ange Mibindzou Mouele, l’analyse des résultats des comptes 2012-2013 révèle que les dépenses courant de santé ont augmenté de 16%, les dépenses de formation capitale d’investissement ont augmenté de 30%, les dépenses publiques de santé rapportées aux dépenses totales de santé, sont toujours en dessous dès 15%, sur recommandations du Sommet des chefs d’Etats d’Abuja.
Avec 75% en 2012 et 64,29% en 2013 des dépenses courantes de santé, le gouvernement, a précisé le coordinateur, reste le principal bailleur du financement de la santé. Alors que les ménages sont toujours le 2ème plus gros contributeur du financement de la santé au Gabon. Leurs dépenses restent élevées par rapport aux dépenses courantes de santé.
Le ministre gabonais de la Santé, Jean Pierre Oyiba, a félicité le comité technique national pour leur dévouement et les efforts fournis, lesquels ont permis de disposer de ces résultats.
"La disponibilité des résultats constitue un élément important pour le système de santé au Gabon. Elle permet d’avoir des données fiables et de qualité", a-t-il dit.
Invitant les uns et les autres à ne pas douter de la véracité de ces chiffres, le ministre a présenté l’urgence de prendre des mesures conséquentes.
"Grâce à ces informations, notre pays va pourvoir surveiller les dépenses de santé et concevoir des politiques requises pour en assurer un financement plus viable, plus équitable et plus efficient. Ce plaidoyer sera remis à la Cour et aux décideurs du pays", a déclaré le ministre.
Le représentant de l’OMS, le Dr. Boureima Hama Sambo, a indiqué lors de son intervention qu’il faut poursuivre le plaidoyer afin d’améliorer certains indicateurs, notamment en inversant certaines clauses, en changeant la manière de dépenses, en aidant les ménages pour qu’ils ne fassent pas ce qu’on appelle des dépenses catastrophiques en santé vu que nous avons beaucoup de Gabonais économiquement faibles’’.
La restitution officielle des résultats est prévue dans les tout prochains jours. Les techniciens vont s’atteler à expliquer les raisons de l’augmentation des dépenses.
Les comptes de santé (CS) définis comme la description des flux financiers liés à la consommation des biens et des services de santé, constituent un outil systématique cohérent et exhaustif des dépenses d’un système de santé dans un pays. L’étude se fait de manière rétrospective par n-1 ou n-2, et permet de mesurer les dépenses qui ont déjà été effectuées.
