Le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a été porté à la tête de l’organisme fédérant les régulateurs du monde entier pour un mandat d’un an.
Le Global symposium for regulators 2015 (GSR-15), organisé à Akanda du 9 au 11 juin courant, s’est achevé avec une récompense pour le pays hôte. Le Gabon a ainsi été porté à la présidence de cette instance des acteurs du secteur des télécommunications. Une série de lignes directrices relatives aux bonnes pratiques a été adoptée dans le but de susciter l’inclusion numérique et réduire la «fracture numérique» entre les pays industrialisés, marchés émergents et économies en développement
Encouragé pour ses efforts dans le cadre de l’assainissement et de l’encadrement de son secteur de télécommunication, le Gabon a tenu à signifier les attentes du pays. «En abritant cette réunion, le Gabon, à travers l’Arcep, souhaitait montrer son engagement et l’intérêt qu’il porte à la coopération internationale ainsi que sa ferme volonté d’œuvrer pour l’émergence d’une société de l’information inclusive dans le monde en général et en Afrique en particulier. Je suis tout particulièrement ravi de la pertinence et de la grande qualité des lignes directrices que nous venons d’adopter. Elles répondent aux besoins actuels de développement du secteur des Tic afin de réduire la fracture numérique», a déclaré le président de l’Arcep, Lin Mombo.
Les échanges initiés autour des paiements sur mobile, les modèles de partage de réseaux, la fiscalité et l’économie numérique, le tout-internet, la règlementation et l’adoption de la large bande et la façon dont la réglementation peut contribuer à l’accessibilité pour tous ont permis aux spécialistes des politiques des Tic, venus du public et du privé, de recenser et approuver un certain nombre d’approches souples de nature à encourager une concurrence saine et promouvoir l’innovation, la protection des consommateurs et l’autonomisation. Il s’agissait de réfléchir aux voies et moyens de contribuer à l’évolution dynamique des marchés des Tic en vue d’atteindre les objectifs d’ordre social et économique.
Les «lignes directrices relatives aux bonnes pratiques en matière réglementaire», prescrivent de stimuler la demande, faciliter la mise à disposition et l’utilisation d’applications et de services sur mobile ainsi que l’accès à ces applications et services, protéger les utilisateurs et fournisseurs ainsi que clarifier les rôles des parties prenantes du secteur. «Je suis heureux du succès retentissant du GSR 15. À travers les échanges très riches de ces trois jours nous avons eu l’occasion de partager nos points de vue et nos meilleures pratiques», a déclaré le directeur du bureau des télécommunications, Brahima Sanou, ajoutant : «Tout au long de nos échanges, il est clairement apparu qu’à l’ère de l’économie numérique, la confiance, la fiabilité, la transparence, la responsabilisation et la coopération entre les différents secteurs de l’économie sont des principes pour créer un environnement propice au développement».
L’accès aux services Tic sur mobile et leur utilisation ouvrent d’immenses perspectives sur le plan social. Ils contribuent à stimuler la croissance économique des pays, améliorant ainsi le quotidien des populations. Les régulateurs venus des quatre coins du monde se sont accordés à reconnaitre et à inviter à la convergence des services, des infrastructures et fournisseurs de services. «Il nous faut donc impérativement nous adapter à l’évolution dynamique que connaît actuellement le secteur des Tic et les marchés, concevoir de nouveaux modèles de régulation, faire face aux enjeux que représentent l’infrastructure, les bandes de fréquences et la confidentialité, explorer une nouvelle façon de travailler et coopérer davantage», ont-ils souligné.
Le prochain colloque mondial des régulateurs 2016 se tiendra à Charm el-Cheikh en Egypte.
