Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré jeudi gravement préoccupé par les graves problèmes de sécurité que connaissent certaines parties d'Afrique centrale relevant de la responsabilité du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (BRENUAC), selon une déclaration de la présidence du Conseil.
Les membres du Conseil se sont notamment inquiétés de la crise en cours en République centrafricaine et ses répercussions sur la région, de la persistance de la menace constituée par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) et de la poursuite des activités terroristes de Boko Haram dans les pays de la sous-région, indique la déclaration.
Le Conseil a condamné avec la plus grande fermeté les attaques terroristes menées par Boko Haram depuis 2009, qui ont entrainé d'immenses et tragiques pertes en vies humaines et mettent en péril la paix et la stabilité en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, selon le document.
Les membres du Conseil ont également condamné "les attaques effroyables commises par la LRA, dont celles susceptibles de constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, ainsi que les violations du droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l'homme perpétrées par la LRA, y compris le recrutement et l'emploi d'enfants en période de conflit armé, les meurtres, les mutilations, les viols, l'esclavage sexuel et autres violences sexuelles et enlèvements qui lui sont imputable".
La LRA continue de "menacer la sécurité de la région, tout particulièrement en République centrafricaine et en République démocratique du Congo", s'est inquiété le Conseil.
Concernant tout particulièrement la République centrafricaine, les membres du Conseil demeurent préoccupés par la gravité de la crise nationale qui secoue le pays et condamnent vigoureusement la "coopération de circonstance qui s'est nouée dans ce pays entre la LRA et d'autres groupes armés, notamment des combattants de l'ex-Séléka".
Le Conseil a demandé "à nouveau qu'il soit rapidement donné suite à toutes les conclusions du Groupe de travail sur le sort des enfants en temps de conflit armés relatives à la situation des enfants victimes de la LRA".