La présidente de l’ONG humanitaire Malachie, Pepecy Ogouliguendé, par ailleurs, femme d’affaires, coach en développement personnel et coordinatrice de l’incubateur d’initiatives solidaires est la principale animatrice du séminaire de formation sur l’entrepreneuriat féminin, qui s’achève ce 30 mai 2015 à Libreville. Elle s’insurge contre la paresse et affirme sans détour que « La femme tire sa liberté et son épanouissent du travail ».
ANA : Pourquoi un séminaire sur l’entrepreneuriat féminin au moment où l’on célèbre la fête des mères au Gabon ?
Pepecy Ogouliguendé : Nous sommes informées sur la dynamique nationale et internationale dans le cadre des droits de la femme. Le chef de l’Etat vient de lancer la décennie de la femme gabonaise. Nous avons voulu saisir l’opportunité que nous offre la fête des mères pour inviter les femmes à relever les défis du développement économique, en vue de leur autonomisation et épanouissement. Les ateliers que j’ai animés du 28 au 29 mai 2015 sur le thème de l’entrepreneuriat féminin ont un seul but : conduire les femmes à la prise en main de leur destin à travers la réalisation des projets générateurs de revenus. C’est un moment solennel, pour inviter mes sœurs à rompre avec l’apathie et à développer la culture de l’effort et du travail. La femme tire sa liberté et son épanouissement du travail. Proclamer nos droits ne nous apportera rien si nous demeurons des eternels enfants pris en charges par la société et nos maris. Une femme qui travaille apporte beaucoup à l’équilibre de son foyer et de sa nation.
ANA : quel message avez-vous délivré aux centaines de femmes, qui ont pris part à vos séminaires de formation ?
Pepecy Ogouliguendé : J’ai demandé aux femmes porteuses de projets et opératrices économiques à avoir confiance en elles. La confiance en soi est très importante pour réussir dans les affaires. Nous avons échangé sur des questions liées au business et à l’environnement social et mental. Sans oublier la problématique en rapport avec l’épargne et la recherche des financements. Les femmes ont besoin d’encadrement et des outils pour pérenniser leurs activités. Beaucoup ont des de très beaux projets, mais restent dans les idées pendant plusieurs années. Je leur ai donné des techniques pour passer des intensions à la matérialisation de leurs projets économiques. Je crois que faute de gros moyens, beaucoup doivent appliquer la politique des petits pas pour avancer. Malheureusement de nombreuses porteuses de projets entretiennent la fausse idée qu’il faut beaucoup d’argent pour réaliser une activité génératrice de revenus. Plusieurs centaines de femmes ont assisté aux travaux en atelier. C’est un signe positif. Elles ont envie de prendre leur destin en main. Il faut tout simplement les accompagner et nous venons de mettre en place un incubateur pour atteindre cet objectif.
ANA : pouvez-vous nous parler davantage de votre incubateur ?
Pepecy Ogouliguendé : Nous avons mis en place en octobre 2014 l’incubateur d’initiatives solidaires(IIS), qui accompagne les porteurs de projets, notamment les femmes dans la réalisation de leurs ambitions économiques. C’est un espace d’échanges et de formation. Nous y mettons pour nos coachés toutes les compétences nécessaires, afin de les amener la concrétisation rapide de leurs initiatives. Le Gabon offre aujourd’hui de nombreuses opportunités dans les secteurs de l’agriculture, l’entrepreneuriat commercial et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. J’invite les femmes à saisir ces opportunités et à s’inscrire massivement dans une dynamique de production des richesses