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Plus d’un mois après son dernier congrès : L’UPG, entre appel à mobilisation et mise en garde
Publié le lundi 8 juin 2015   |  Gabon Review


Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Ben Moubamba, co-fondateur de l’ex Union nationale (UN) et actuel membre du directoire de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition historique).


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Depuis la tenue de son congrès d’avril dernier, l’Union du peuple gabonais (UPG, légaliste) a connu quelques déboires. D’où l’appel aux militants et responsables à une franche mobilisation.

Dirigée par Bruno Ben Moubamba depuis le congrès des 9, 10 et 11 avril dernier à Libreville, l’Union du peuple gabonais (UPG, légaliste) n’a pas connu que de bons moments ces dernières semaines, au point que la querelle de leadership et les procès en légitimité ont fini de peser sur la détermination de plusieurs militants. Poursuites judiciaires, opération de déguerpissement du siège d’Awendjé à Libreville, décès successifs dans le bureau de la nouvelle équipe dirigeante, l’UPG a décidément tout connu en l’espace de quelques semaines. Pourtant, ses responsables disent ne pas souhaiter donner raison ni à ces malheureux événements ni à leurs pourfendeurs du PDG et de la majorité au pouvoir.

Le 6 juin dernier, à la faveur d’une déclaration de presse, le président de l’UPG-légaliste, qui tente de se reconstruire, a tenu à «rassurer l’opinion sur l’état de l’UPG, (qui) appartient désormais à ses adhérents» depuis son premier congrès ayant réuni 250 délégués provinciaux. Pour Bruno Ben Moubamba selon qui l’actuel UPG est «le fruit d’une longue marche vers la liberté», il s’agit plus que jamais de remobiliser les troupes et de les rassurer sur le fait que le siège n’a pas été déguerpi. «Notre prétendue expulsion du siège est un grossier mensonge et une manœuvre indigne. On veut nous vilipender sans raison, nous étrangler, nous étouffer, et même nous tuer parfois», a-t-il lancé, avant d’appeler au soutien politique, moral et matériel des militants, en vue de «résister aux persécutions».

S’il a estimé que l’implication de la justice dans l’affaire l’opposant à Mathieu Mboumba Nziengui est «un signe de l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat qui ronge le pays», Bruno Ben Moubamba n’en a pas moins profité pour dénoncer les manœuvres jugées rétrogrades des anciens responsables durant la période 2011-2014. «Notre parti a vécu quatre années sous une gestion opaque depuis que le pouvoir a introduit ce cancer de «l’argent-roi» à l’UPG, profitant du décès de son fondateur le 15 octobre 2011», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Dans les invraisemblances, l’UPG ne peut pas avoir dépensé en 2013, plus de 15 millions de francs de loyer ou près de 18 millions de francs de salaires (fictifs). Qu’avons-nous fait de 2012 à 2013, d’un budget de plus de 80 millions de francs ? Est-ce pour cela qu’il faillait bloquer l’organisation du congrès ?» Une affaire dans laquelle il a annoncé l’intervention de la Cour des comptes. Comme quoi, les querelles internes à l’UPG n’ont pas fini de rythmer la vie de ce parti : les conseillers municipaux de Port-Gentil, qui auraient permis l’expulsion de la mairie de la ville pétrolière de deux de ses représentants, pour avoir participé au congrès, ont, du reste, été mis en garde.



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