Le cycle de débat du dialogue public initié par l’Union nationale s’est clôt dans la soirée du 6 juin 2015, avec les recommandations de la population gabonaise, devant servir à l’établissement prochain de la «feuille de route pour l’alternance» tel que souhaite dans les objectifs de cette rencontre.
Débattant sur les problématiques de l’organisation de la prochaine présidentielle et de l’alternance, les membres des partis politiques regroupés au sein de l’opposition, les membres de la société civile, les universitaires ayant posé leur regard sur le fonctionnement de l’État gabonais, ont rendu leurs conclusions visant à asseoir une stratégie devant permettre d’imposer l’alternance dans la perspective de la prochaine présidentielle. «Ce soir nous avons jeté les fondements du changement. Chacun a saisi l’objectif, et l’enjeu, qui étaient de contribuer à construire cette alternance. Nous partirons d’ici avec le sentiment que ce n’est qu’ensemble et surtout en nous appuyant sur vous que nous pouvons aboutir au changement. Que nous pouvons donner suite à l’impatience du peuple qui souffre et dans tous ses compartiments», a assuré le président du forum. «C’est le peuple citoyen plus que le politique, qui fait l’alternance, il lui revient alors de jouer pleinement son rôle», a martelé Paul Marie Gondjout.
Ensemble, ils ont mené une réflexion collective sur quatre thématiques, à savoir : «De la nécessité de l’alternance», «Des mécanismes, outils et moyens de l’alternance», «De l’implication citoyenne dans la quête de l’alternance» et «De la prochaine élection présidentielle».
À l’issue de ces échanges qui ont duré une demi-journée, les participants ont proposé entre autres : l’unification des partis politiques de l’opposition ; l’occupation du terrain politique ; la nécessité de se doter de moyens de communication qui couvrent l’ensemble du territoire national pour une diffusion des messages ; celle de ne pas ignorer tout ce qui a été déjà fait avant le forum citoyen ; soigner les mécanismes et les outils qui permettront l’avènement de l’alternance ; s’impliquer davantage dans le social ; impliquer la société civile dans les projets à venir ; la prise en compte de la jeunesse… «Nous avons pris bonne note de toutes ces propositions, nous les avons comprises. Nous avons compris le scepticisme qui vous habite depuis un temps. Nous avons conscience de ce qu’il ne serait pas adroit d’aller à l’élection présidentielle de 2016 dans des conditions actuelles et nous travaillons à l’imposition d’une élection crédible et juste dans notre pays. Nous avons à cœur nombre des écueils que vous avez relevé pour le choix d’un candidat unique», a affirmé Zachary Myboto lors de la clôture.
Ces recommandations ont donc été entendues avec une attention particulière par la direction de l’Union nationale. Certains font écho à des problématiques pour lesquelles des solutions ont déjà été envisagées. Pour d’autres, les marges de manœuvres vers une nette amélioration sont réelles. «Nous nous engageons, nous qui composons le directoire de l’Union nationale, à donner force et vie à tout ce qui est nécessaire pour la mise en œuvre des voies et moyens qui nous mènerons à ce que nous souhaitons tous, la fin du régime dit émergent», a assuré le président du parti, demandant au peuple en retour à leur faire confiance. «Nous irons jusqu’au bout !».
