Libreville, Gabon – Le président de l’Union nationale, Zacharie Myboto, a déclaré samedi à Libreville en marge du forum citoyen organisé par son parti pour élaborer une feuille de route dans la perspective de la présidentielle de 2016 qu’il n’est pas question, maintenant, pour l’Union nationale d’aller aux élections avec le dispositif législatif et constitutionnel actuel.
« Nous ne pouvons pas aller aux élections avec le dispositif actuel », a martelé M. Myboto dans une interview exclusive à Gabonactu.com et RFI. « Nous allons entreprendre des démarches pour que nous parvenions à changer le dispositif législatif et même constitutionnel sur l’élection au Gabon », a-t-il annoncé.
« Il faut que nous arrivons à créer les conditions de transparence électorale au Gabon », a-t-il insisté.
A propos de la transparence électorale, Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 qui a introduit le débat sur les élections au Gabon a affirmé que le PDG (Parti démocratique gabonais), le parti au pouvoir depuis 47 ans n’a jamais remporté une élection politique.
Selon lui, le parti créé par Omar Bongo Ondimba le 12 mars 1968, se maintient au pouvoir par la fraude. Il a encore soutenu que le système électoral actuel ne permet pas à l’opposition de remporter une élection car toutes les institutions chargées d’organiser les élections ou de les proclamer sont à la solde du pouvoir.
Dans les échanges, un militant a suggéré aux leaders de l’opposition de faire pression afin que les prochaines élections soient organisées par l’ONU. D’autres ont proposé une refonte en profondeur du système.
Malgré tout, Zacharie Myboto a indiqué que le candidat unique de l’opposition à la présidentielle de 2016 sera connu bientôt.
Pour sa part, Paulette Missambo, porte parole de l’Union nationale qui a présidé le forum a indiqué dans son discours de clôture que les débats de ce jour permettront d’élaborer la feuille de route de l’Union nationale pour le scrutin de 2016.
Les dirigeants et les militants se sont séparés avec l’espoir qu’ils parviendront à bouter le PDG hors du pouvoir par les urnes dans 14 mois.