Entre octobre et novembre prochain, le chef de l’État français effectuera une visite officielle dans certains pays d’Afrique centrale. José Eduardo Dos Santos et Paul Biya devraient le recevoir à cette occasion.
Parce que le Congo et le Gabon seront en pré-campagne pour l’élection présidentielle prévue respectivement en juillet 2016 et août 2016, François Hollande a soigneusement évité de se rendre dans ces deux pays. Des conseillers du chef de l’Etat ont en effet estimé que la France doit marquer sa neutralité pour ces prochains scrutins capitaux.
A Brazzaville, Denis Sassou Nguesso ne fait pas mystère, à travers le Parti Congolais du Travail (PCT), d’appeler à un referendum par lequel le peuple congolais devra se prononcer pour une révision constitutionnelle. Celle-ci devrait permettre de «casser» la limitation des mandats présidentiels et, donc, de permettre à l’actuel chef de l’Etat, élu une première fois, en 2002, et réélu en 2009 pour un deuxième et dernier mandat, de se représenter en 2016. Une perspective qui pourrait susciter quelques remous dans le tissu social congolais.
A Libreville, une grande partie de la société civile et l’opposition exigent que le président Ali Bongo Ondimba présente un acte de naissance conforme s’il veut se représenter en août 2016. Pour l’instant, le chef de l’Etat ne s’est soumis ni à un test ADN, ni présenté des pièces d’état-civil conformes. Là aussi, les prévisions les plus pessimistes évoquent l’imminence d’un «volcan social»… Aussi, pour ne pas donner l’impression d’avoir fait un choix pour la France, François Hollande a choisi… de ne pas se rendre dans ces deux Etats.
Toutefois, selon l’un des conseillers Afrique de l’Elysée, s’il venait finalement à Brazzaville et à Libreville, il exigerait des entretiens avec les responsables de l’opposition des deux pays.
L’Angola et le Cameroun, voire le Tchad, sont programmés pour cette première visite en Afrique centrale.