LIBREVILLE-- Un groupe d’enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CANASYSED) ont organisé un sit-in ce mercredi au parking du ministère de l’Education nationale, pour réclamer leurs bons de caisse invisibles depuis déjà trois mois.
"Nous disons que tant que les bons de caisse ne nous sont pas restitués et que les griefs qui établissent une quelconque faute ne nous sont pas signifiés, nous ne partirons d’ici. Jusqu’à preuve du contraire, le mouvement d’humeur que nous avons mené est conforme aux dispositions en vigueur en République gabonaise", a déclaré un syndicaliste, Yve Alain Koumba, par ailleurs porte-voix des « Oubliés », s’appuyant sur la loi 18/92.
Reconnaissant toutefois qu’en matière de grève, l’article 25 de la loi syndicale au Gabon dispose que les jours de grève ne sont pas payés. Mais que seuls sont reversés à l’agent, le loyer et les allocations d’astreintes.
"Pourquoi ne nous restitue-t-on pas cet argent ?", s’est-il interrogé.
Face au sit-in des non lignés des bons de caisse, la réaction du Secrétaire général adjoint 1 du ministère de l’Education nationale, Bruno Salet, ne s’est pas fait attendre pour justifier la non perception desdits bons de caisse litigieux par certains enseignants.
"Sur instructions du premier ministre, l’ensemble des agents de notre administration a été mis sur bons de caisse en fin mars. Dans le même ordre, il était exigé à tout agent, avant de percevoir son bon de caisse, de présenter une attestation spéciale de présence au poste, qui devait être délivrée à chacun par son chef hiérarchique direct", a-t-il dit, précisant que pour le cas des enseignants, ce sont les chefs d’établissements qui ont été chargés de le faire, au nom de la tutelle.
Selon Bruno Salet, une quinzaine de jours avaient été donnés à tous pour regagner leurs postes d’affectation et se faire établir une attestation de reprise de service, mais cela n’a pas été fait par certains.
Les ‘’oubliés’’ des bons de caisse sont estimés à 220 personnes au total.
Les quelques 18000 enseignants et l’ensemble du personnel administratif du ministère de l’Education ont, sur décision du Gouvernement, été mis sur bons de caisse en mars dernier, suite à la grève des agents publics de l’Etat, qui a paralysé des mois durant, le système éducatif gabonais.