Le président gaboanais Ali Bongo Ondimba, qui assume la présidence tournante de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), attend le rapport de l'envoyé spécial de l'institution régionale afin d' enclencher un processus de sortie de crise politique qui secoue le Burundi, un des dix Etats membres de la CEEAC, a déclaré lundi le ministre gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Issoze-Ngondet, lors d'une conférence de presse à Libreville.
"Le président en exercice de la CEEAC oeuvrera en relation avec les autres acteurs internationaux pour que la tension baisse dans ce pays et que les élections présidentielles se déroulent dans un climat apaisé", a déclaré M. Issoze-Ngondet.
Le 27 mai, la CEEAC a désigné l'ancien chef d'Etat tchadien Goukouni Weddeye comme son envoyé spécial au Burundi, ayant a pour principale mission de discuter avec le pouvoir et toute la classe politique du Burundi pour trouver les pistes de solutions.
Le Burundi est plongé dans une crise politique depuis l'annonce de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat lors de la prochaine élection présidentielle.
Selon M. Issoze-Ngondet, "la CEEAC a le devoir de promouvoir la démocratie dans les Etats membres et de la protéger lorsqu'elle est en péril".
Il a précisé que le rapport de l'émissaire de la CEEAC sera sur la table du président en exercice de l'institution régionale incessamment.