Un incendie s’est déclaré dans la journée du 30 mai à IAI, dans le 5e arrondissement de Libreville. Un garage au milieu des habitations a pris feu sans qu’on ne sache réellement les causes. Si aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, les dégâts matériels sont importants. Arrivés relativement au bon moment pour arrêter les flammes, les sapeurs-pompiers ont dû redoubler d’effort à cause de leurs matériels d’intervention défectueux. La Garde Républicaine a dû venir en renfort pour stopper les flammes qui s’en prenaient déjà aux domiciles environnants.
Les populations résidant à proximité de l’établissement qui a donné le nom à ce quartier du 5e arrondissement de Libreville, ont passé comme le dit l’expression, un sale quart d’heure. En effet, alors que tout semblait aller pour le mieux entre, un bar très animé qui baignait dans une ambiance digne d’un weekend dans un quartier populaire, et le soleil qui était au zénith, des cris ont complètement changé l’ambiance. La grosse fumée et les flammes qui suivaient ont créé une panique générale. Il y avait le feu dans le garage du quartier. « Appelez les pompiers ! Appelez les pompiers ! », s’écriaient certaines personnes qui face à l’ampleur des flammes ont compris que le travail en chaine avec les seaux d’eau n’était pas à la hauteur.
Arrivée en l’espace de 30 minutes sur les lieux, les professionnels du feu ont sécurisé le périmètre avant de dérouler le tuyau. Dès que la distribution a débuté, ce fut un autre moment de panique. Pour cause, le tuyau était percé de partout, et au lieu d’atteindre les locaux en feu, il mouillait les populations où se confondaient spectateurs, et volontaires. Conséquence immédiate, la pression n’était pas capable de dominer la combustion. Les populations ont dû appuyer l’action des sapeurs-pompiers avec des récipients. Après une trentaine de minutes passée, le réservoir des « sauveurs » s’est vidé. Le camion s’est déplacé, sans doute pour aller faire le plein. Lorsqu’il est revenu, il avait à sa suite, le camion de même type de la Garde Républicaine. Et c’est ce dernier qui a rechargé le réservoir vide des sapeurs-pompiers. Ce qui a permis de poursuivre l’opération jusqu’à l’arrêt complet du feu.
Une situation mal vue par les habitants qui n’ont pas manqué de fustiger de vive voix, « l’éternel problème du matériel défectueux des sapeurs-pompiers. C’est trop ! Quand c’est pour le défilé du 17 aout, là, ils sont forts pour aligner leurs camions qui datent d’Omar Bongo ! Il faut équiper ces gars-là, ils sont comme des médecins ! », a martelé une personne âgée visiblement autochtone du quartier. Le garage qui a brûlé avec plusieurs véhicules en réparation n’avait pas depuis son implantation fait l’unanimité. En effet, pour certains, il n’était pas question pour un garage d’être parmi les habitations qui, du reste sont construites anarchiquement.