La Chambre de commerce de Libreville a fêté, du 29 au 30 mai 2015, ses 80 ans d’existence. Malgré les avancées enregistrées au cours de ces années, l’institution présente encore quelques faiblesses notamment en matière d’avoirs financiers, de promotion des investissements et d’amélioration du climat des affaires au Gabon.
De « l’âge d’or (1935-1972)» à la « léthargie (1972-2011) », en passant par la « renaissance (en 2011) », la Chambre de commerce gabonaise a aujourd’hui 80 années d’existence. La cérémonie de célébration de ce parcours historique a été organisée du 29 au 30 mai 2015 au sein des locaux de l’institution en présence de nombreuses personnalités dont le Premier ministre, Professeur Daniel Ona Ondo.
Si des avancées dans l’histoire de cette institution ont été enregistrées comme, la création d’une bourse de sous-traitance, d’un centre d’arbitrage, d’une école consulaire et bien d’autres pour servir les entreprises dans leur processus de développement, cette dernière n’en est pas moins en proie à de grosses difficultés financières.
Parmi celles-ci, la baisse de la subvention publique qui est passée entre 2013 et 2015, de 860 millions de francs CFA à 138 millions de francs CFA. Ce qui ralentit l’institution dans l’exercice de ses missions. « Comme par le passé, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets, nous constatons que l’insuffisance des moyens financiers paralyse le fonctionnement de l’actuelle Chambre de commerce », a souligné Jean-Baptiste Bikalou, le président de l’institution.
Ainsi, pour ce dernier, il est plus que jamais impérieux de « faire évoluer le statut de la Chambre de commerce d’établissement public à celui d’association qui signerait un contrat-programme avec l’Etat. Cette association vivra principalement des cotisations de ses membres et des services qu’elle rendra à ses membres et à ses clients, y compris ceux du secteur public», a-t-il ajouté.
En 80 ans, l’institution a œuvré dans le développement économique du Gabon. Elle a notamment été à lasource de la construction du Port môle de Libreville, des hangars de l’aéroport international Léon Mba et bien d’autres structures dont l’existence profite au pays. Elle a encore du chemin à parcourir mais pour que ce parcours soit bénéfique à l’Etat, il faudrait qu’elle dispose des ressources dont elle a besoin pour remplir ses missions de manière optimale.
