LIBREVILLE –- Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Issoze Ngondet, a décliné, lundi à Libreville, les enjeux de la présidence gabonaise de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).
Le principal défi de la présidence gabonaise de la CEEAC sera de faire progresser les réformes institutionnelles et œuvrer à favoriser l’intégration économique dans la sous région, a estimé le ministre Issoze Ngondet, évoquant également la nécessité de muer le secrétariat général de l’organisation sous régionale en commission.
« Il faut, d’une part, transformer le secrétariat général de la CEEAC en Commission et, d’autre part, procéder à la rationalisation des CER dans l’espace CEEAC pour parvenir à une seule communauté économique en Afrique Centrale », a-t-il ajouté.
Au nombre d’autres défis, il y a le devoir de promouvoir la démocratie dans les Etats membres de la sous région et de la protéger lorsqu’elle est en péril, a poursuivi Emmanuel Issoze Ngondet.
« La présidence gabonaise sera particulièrement attentive à l’évolution de la situation politique dans deux pays : la RCA et le Burundi », a dit le ministre gabonais des Affaires étrangèress.
Les défis sécuritaires à relever seront la lutte contre le terrorisme, avec notamment la secte Boko Haram ; la lutte contre la piraterie maritime, puis l’urgence de l’opérationnalisation du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX).
Pour ce qui est des enjeux environnementaux, a affirmé Issoze Ngondet, ils sont à la dimension de la contribution que l’Afrique centrale peut apporter aux efforts internationaux visant à protéger la faune et la flore, et à promouvoir l’économie verte.
Enfin, les enjeux économiques s’articulent, selon le ministre gabonais, autour de la mise en œuvre de la Vision stratégique 2025 de la CEEAC.
Le Gabon a été porté à la présidence de la CEEAC le 25 mai dernier, à l’issue du 16e sommet ordinaire de l’organisation sous régionale tenu à N’djamena au Tchad.