Libreville – Il ressort des propos empreints d’ironie de M. Alain Claude Bilié By Nze, le Porte parole de la Présidence de la République gabonaise, tenus au cours de sa traditionnelle conférence de presse, mercredi 27 mai, qu’ ‘’ il y aura des élections dans 14 mois, et puisque à leurs yeux Ali Bongo Ondimba est d’une impopularité chronique, qu’ils se préparent simplement à l’élection présidentielle et toutes ces questions seront examinées à cette période’’.
Le conseiller politique d’Ali Bongo Ondimba répondait ainsi à M. Jean de Dieu Moukagni Iwangou, président en exercice du Front de l’Opposition Pour l’Alternance (FOPA) qui avait appelé le 12 mai 2015 à la démission du Président de la République, arguant d’un ‘’Etat hors la loi’’, d’ « enrichissement illicite du Président de la République par prise illégale d’intérêt et conflit d’intérêts, et la pauvreté des gabonais’’ et autres ‘’enlèvement et séquestration judiciaires comme mode de traitement du pluralisme politique’’.
A toutes ces diatribes du magistrat de formation, le Porte parole du palais a répliqué que le leader du FOFA n’est détenteur d’aucun mandat électif et donc d’aucun mandat pour parler au nom du peuple souverain. Une position défavorable qui rendrait outrecuidante sa demande de démission d’un président élu au suffrage universel direct, donc détenteur d’un mandat du peuple souverain.
Par conséquent, a ajouté M. Bilié By Nze, ce n’est qu’au peule gabonais qu’il revient de faire partir le président Ali Bongo Ondimba par une décision des urnes, ce d’autant que le mandat qu’il lui a confié en 2009 n’est pas terminé. Il en a même conclu que l’opposition devrait davantage se concentrer sur les préparatifs de la présidentielle de 2016, que sur autre chose.
