Selon la source, outre les Révélations mythologiques et bibliques sur le Saint Esprit, le Conférencier principal, Eto Eboga Kagna (Christ-Noir et Père sauveur) a indiqué que les révélations initiatiques sur le Saint Esprit de l’Eboga passent par le Chemin de Croix de l’Eboga qui, lui, est « le Chemin des chemins ».
"Le Saint Esprit de l’Eboga s’est révélé aux adeptes du Bwiti et d’Ombiri qui pratiquent le Saint Chemin de Croix comme étant « Dieu de l’Ibogaïsme-Religion » puis comme « Dieu des Peuples Noirs", a déclaré Christ-Noir, poursuivant que le Saint Esprit de l’Eboga est descendu avec deux exigences, à savoir l’exgigen,ce de la Pureté et l’exigence de la fin des sacrifices de sang et de la fin de la détention des ossements.
Quant aux objectifs de la mission du Saint Esprit de l’Eboga, les participants ont noté que ceux-ci tournent autour des rétablissements de l’Espèce humaine et de l’œuvre de la création.
Le rétablissement de l’espèce humaine, d’après le Conférencier, se traduit par le rétablissement du Règne de la Femme et la réhabilitation des Noirs. Aussi, s’appuyant sur les révélations du Saint Esprit de l’Eboga, a-t-il affirmé qu’au 3ème millénaire, ce sont les femmes qui vont gouverner car, là où l’homme n’a pas pu, la femme va réussir. De même qu’il appartient aux Noirs de développer leur propre tradition d’où viendra la lumière qui les mettra debout selon la volonté de Dieu via le Saint Esprit descendu en Afrique.
Par la suite, Eto Eboga Kagna a expliqué que l’œuvre de la création est un tout parce qu’elle représente tout ce que Dieu a fait. Mais, a-t-il dit, Dieu a enlevé la malédiction d’Adam et Eve et de la terre. D’où la nécessité aujourd’hui de ramener Dieu à Un, à travers les actes concrets que les humains posent au quotidien.
"Ces Actes se traduisent par l’éradication du mal, la libération de la planète terre des prisons du grand Purgatoire appelé encore l’Enfer et la réparation de l’Horloge de Dieu", a-t-il précisé, ajoutant que Depuis le péché, l’Horloge de Dieu s’est désarticulée, il faut maintenant prier œuvrer et se sacrifier pour ne pas énerver le Saint Esprit de l’Eboga qui est sans pitié en ce qu’il tue le corps, l’esprit et l’âme.Il s’agit dès lors d’avoir plus de respect du Sacré et plus de dévotion, en taisant l’égoïsme et la jalousie, notamment.
Pour sa part, le deuxième conférencier, Jérôme Bekale, a présenté le Ngoma (Cithare ou Harpe octacordes) comme étant l’Identifiant par excellence du Bwitisme au Gabon, lequel a la forme d’un croissant de lune associé à la femme.
"Les huit cordes en deux groupes de quatre représentent les 4 points cardinaux et la chorale du Ciel’", a-t-il indiqué, invitant à la prise de conscience que c’est la Cithare qui a engendré le monde.
Le troisième conférencier, le Kombo Bwiti Meyo-Menguema-Minko, a édifié l’assistance sur les 5 blocages spirituels du Gabon, d’abord par la lutte énergique contre le culte Bwiti en le qualifiant de « société secrète ».
"Interdire la culture pivotante à un peuple, c’est l’emprisonner, le rendre handicapé spirituel. C’es-à-dire un monde sans âme, un peuple sans culture et sans histoire", a-t-il déclaré, ajoutant que, depuis les indépendances, le Gabon n’a jamais été en phase avec sa propre culture dont le Bois-sacré est la référence authentique.
D’après le Kombo, la non prise en compte de ce culte fédérateur des peuples du Gabon qu’est le Bwiti par tous les projets de sociétés et tenter que le corps médical traditionnel soit protégé au même titre que le corps médical moderne, constitue le deuxième point de blocage spirituel de l’émergence de la Nation gabonaise. Le troisième point étant le fait que l’Iboga n’a pas encore de place convenable dans son pays.
Le quatrième blocage, d’après le 3e Conférencier, est la non exécution par l’Eglise catholique du jugement du Tribunal de Grande Instance de Libreville qui, rendu en 1934 par le Maire Pompignan, la condamna à construire un Mausolée sur la tombe du martyr bwitiste Nguema Bibang (Ndzambiavanga) à Medouneu Centre, fusillé à bout portant, le 14 mai 1932 par des missionnaires.
"Le président Omar Bongo Ondimba de son vivant, a remis le Gabon entre les mains de Dieu, qui a repris sa place dans la Constitution de la République gabonaise et inspiré la déclaration de l’Iboga comme Patrimoine national. (…) Aucun pays ne peut émerger hors de sa propre culture. Tous les pays émergents ont pour fondation leur culture référentielle, corps âme, esprit", a rappelé le Kombo bwiti.
Dans cette optique, il a exhorté les Gabonais à éviterles ombres mystiques dans le fonctionnement de l’Etat gabonais qui, selon lui, adopte aveuglement des pratiques extérieures qui, aujourd’hui, le conduisent dans une impasse notoire et qui le font avancer de manière balbutiante.
"Cette non reconnaissance légale du culte du Bois-sacré en République Gabonaise, constitue le 5ème point du blocage spirituel de notre Nation", a conclu Ndongho-Mavisso, 3e Conférencier du lundi de Pentecôte.