Pour sa première sortie, la miss Gabon 2015 est récemment allée rendre visite aux personnels soignants et patients de l’unique centre de santé mentale du pays.
Comme annoncé lors de la demi-finale, et réaffirmé au moment de son sacre, miss Gabon 2015 entend s’investir dans l’aide aux personnes atteintes de troubles psychiatriques. Accompagnée de Serge Abessolo, président du comité national miss Gabon, Reine Ngotala a effectué sa première sortie officielle, le 28 mai dernier, au Centre de santé mentale de Melen. Intervenant alors que l’établissement est en proie à une grève depuis plusieurs mois, en raison des difficultés de travail et de vie du personnel, cette visite avait pour objectif de prendre contact avec les responsables du centre.
Reçu par Joseph Bissiemou-Bi-Kondou et Elise Eyeang, respectivement directeur adjoint et opérateur du centre national de santé mentale (CNSM), Reine Ngotala a fait le tour des trois principaux pavillons (hommes, femmes et VIP) de l’établissement. Elle s’est entretenue quelques instants avec les patients. Si elle a dit être sensible aux conditions des malades, quasiment abandonnés à eux-mêmes, ainsi qu’aux revendications du personnel, elle a promis effectuer une autre visite dans les prochaines semaines. Une visite au cours de laquelle elle promet un don de produits pharmaceutiques appropriés aux soins administrés aux malades, dont certains ont été abandonnés par leurs familles depuis des mois voire des années.
Cette visite de Reine Ngotala interpelle d’une autre façon les autorités publiques sur l’état de délabrement de l’unique établissement psychiatrique du pays. Alors que le Syndicat national du personnel de santé (Synaps) réclame un plateau technique moderne, l’approvisionnement régulier en médicaments et en aliments pour un meilleur traitement des malades, entre autres, l’image du centre laisse à désirer, même si les responsables disent croire à l’amélioration des conditions de travail dans les mois qui viennent, après l’assemblée générale du 11 mai dernier au cours de laquelle les agents administratifs ont été appelés à se mobiliser «pour préparer le terrain aux praticiens», comme l’a rapporté récemment Dr Bissiemou-Bi-Kondou à L’Union.