Ouverte mardi 26 mai 2015, le Séminaire de formation des formateurs de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux en milieu académique s’est clôturé hier, jeudi 28 mai au sein des locaux de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI). Plusieurs recommandations devant permettre de progressivement introduire des modules d’enseignement anti-corruption dans les établissements d’enseignement supérieurs ont été adoptées.
Après trois jours d’échanges avec les experts académiques formateurs, de nombreux enseignants des grandes écoles supérieures de Libreville semblent désormais prêt à enseigner à leur tour, « les bonnes pratiques en matière d’enseignement universitaires contre la corruption et le blanchiment des capitaux».
Leur volonté à éradiquer ce fléau par l’enseignement s’est d’ailleurs matérialisée par une série de prescriptions comprenant l’introduction des modules d’enseignements de lutte contre la corruption en milieu académique, la mise en place d’un comité capable de suivre l’évolution des enseignements, la tenue de séminaires en milieu académique pour renforcer les connaissances dans ce domaine.
Pour faciliter le cap de l’enseignement, les chapitres composant les modules de formation pourraient donner un aperçu sommaire des huit chapitres de la Convention de Merida, en mettant l’accent sur les infractions pénales, les mesures de prévention et de bonne gouvernance, les dispositions relatives au recouvrement des avoirs et à la coopération internationale en matière de détection et de répression.
« Le contenu de ces chapitres sera globalement étudié dans le contexte du secteur publique et du secteur privé », a indiqué le président de la CNLCEI, Dieudonné Odounga Awassi.
Le Gabon , ajoute-t-il, « entre dans la sphère des premiers Etats présents à la Convention de Merida qui participent au projet pilote global des « initiatives académiques de lutte contre la corruption » ».
Même si des efforts pour lutter contre ce mal économique et financier semblent visibles, les faiblesses liées à l’inexistence des textes juridiques et l’ignorance des populations en matière de « bonnes pratiques »pour lutter contre la corruption et le blanchiment des capitaux demeurent des questions prioritaires sur lesquelles, les législateurs et la société civile devraient désormais s’attarder pour faciliter l’appréhension populaire du fléau et pour mener à bien ce projet.