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« La Chambre de Commerce doit passer du statut d’établissement public à celui d’association » (président de la chambre de commerce)
Publié le samedi 30 mai 2015   |  Agence Gabonaise de Presse


Jean
© Autre presse par DR
Jean Baptiste Bikalou, conseiller municipal dans la commune nouvelle d`Akanda et vice-président de la Confédération gabonaise (CPG)


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LIBREVILLE - La Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Gabon devrait passer de son statut actuel d’établissement public à celui d’association, a plaidé, vendredi à Libreville, le président de cette entité économique, Jean-Baptiste Bikalou, lors de la célébration des 80 ans de la structure.

« Le décret de 2011 rétrocédant la gestion de la Chambre de Commerce, j’allais dire la gérance de cette structure au secteur privé, a été une très grande avancée », a estimé M. Bikalou, qui s’exprimait en présence du Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo.

« (…) L’une des pistes que nous pourrions explorer est celle de faire évaluer le statut de la Chambre de commerce d’établissement public à celui d’association, c’est-à-dire un contrat programme avec l’Etat’’, a-t-il précisé.

Pour M. Bikalou, l’objectif est de créer des ressources financières à même de permettre à la Chambre de commerce de vivre, et principalement des cotisations de ses membres et des services qu’elle vendra à ses membres et à ses clients, y compris aux pouvoirs publics.

La proposition de Jean-Baptiste Bikalou, indique-t-on, est motivée par le constat d’insuffisance de moyens financiers qui paralyserait le fonctionnement actuel de la Chambre de commerce. « Les ressources financières actuelles ne permettent pas à la Chambre de commerce de répondre, avec efficience, aux attentes du gouvernement, notamment en matière de promotion des investissements et de contribution à l’amélioration du climat des affaires. Elles ne lui permettent pas également d’apporter des services attractifs à ses membres ou clients potentiels. Bref, la chambre de commerce ne fonctionne pas de façon optimale », a reconnu M. Bikalou.

La Chambre de commerce se définit aujourd’hui comme un établissement public à caractère professionnel ; ce qui consacre la subvention de l’Etat comme mode de financement. Or, la subvention de l’Etat à cette entité économique baisse d’année en année, observe-t-on.

A titre d’exemple, en 2013, la subvention que l’Etat a accordée à la chambre de commerce a été de 860 millions de FCFA. En 2014, elle a été de 275 millions de FCFA, et dans la loi de finance initiale 2015, cette subvention est de 138 millions de FCFA, soit une baisse de 84% par rapport à la subvention de 2013.

Cette diminution progressive des subventions tranche avec la mission assignée à la Chambre de Commerce d’apporter une contribution significative à une réelle diversification de la base de l’économie gabonaise et à la diffusion de la culture entrepreneuriale auprès des citoyens, et notamment des jeunes et femmes, relève-t-on.

En d’autres termes, a poursuivi M. Bikalou, la chambre de commerce a besoin de ressources humaines de qualité et en quantité suffisantes, et des ressources financières pérennes pour travailler dans la durée.

Le nouveau bureau élu en 2011, a rappelé Jean-Baptiste Bikalou, a élaboré un plan stratégique de développement de la Chambre de commerce, permettant à la structure d’offrir aux opérateurs économiques des services attractifs, de contribuer au développement d’un tissu viable de micros, petites et moyennes entreprises locales et d’œuvrer, in fine, à l’amélioration du climat des affaires.

Enfin M. Bikalou a relevé que la Chambre de commerce a toutefois enregistré quelques avancées ces dernières années, avec notamment la mise en place des services concourant à l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit du centre de gestion agrée (CGA), du centre d’arbitrage de médiation et de conciliation (CAMC-GA), de la Bourse de la sous-traitance et de partenariat (BSTPG) et de l’école consulaire qui comprend l’Institut consulaire des développements de compétences (ICDC) et l’école consulaire de commerce (ECSC).

ERAN/AMM/AK

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