LIBREVILLE - L’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle (Iphametra) a lancé depuis mercredi dernier à Libreville, la deuxième édition des ‘’Journées des partenariats Iphametra/acteurs de la médecine traditionnelle’’, visant un partenariat responsable entre les médecins et chercheurs de l’Institut et les tradipraticiens de santé, et la promotion de la médecine traditionnelle, a constaté l’AGP.
Selon le Directeur de l’Iphametra, Pr Henri Paul Bourobou Bourobou, l’organisation des présentes journées des partenariats Iphametra/acteurs de la médecine traditionnelle a pour objectifs de trouver des voies et moyens pour asseoir un partenariat responsable entre les tradipraticiens et l’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle (Iphametra) ; de rassembler au même endroit des tradipraticiens qui ne se connaissent pas toujours et de montrer au public qu’il existe effectivement une médecine traditionnelle, qui a des acteurs, des outils et des produits.
"L’Iphametra est fier d’abriter de telles assises, qui vont être pour nous, une deuxième rencontre conjointe avec les tradipraticiens de santé dans l’histoire de l’Institut", a déclaré son Directeur visiblement rassuré.
"En effet, en 2012, profitant de notre passage à ce siège, et des premières journées de partenariat Iphametra/Acteurs de la médecine traditionnelle, nous avons rendu fonctionnel le Centre de thérapeutique traditionnelle de l’Iphametra, un laboratoire créé par les textes qui régissent le fonctionnement de l’Institut", a-t-il indiqué, affirmant que ce laboratoire abrite trois médecins traditionnels et accueille de nombreux cas de maladies.
"Un de mes étudiants, médecin de l’École doctorale régionale à Franceville (EDR), travaillant sur le bilan de fréquentation traditionnelle de l’Iphametra, rapporte qu’il y aurait 2178 cas ayant fréquenté le Centre de thérapeutique traditionnelle entre janvier 2012 et décembre 2014. Les femmes et les personnes âgées de plus de 45 ans seraient les plus grands consommateurs de la médecine traditionnelle", a-t-il relevé.
S’agissant de pathologies les plus fréquentes, le Pr Bourobou Bourobou souligne que les tradipraticiens de santé du Centre, ont traité 576 cas d’hypertension artérielle, 337 cas de diabète, 239 cas de myomes ovariens et kystes, ainsi que 160 cas de VIH/SIDA.
Pour lui, ces quelques résultats démontrent l’importance de la médecine traditionnelle pour la santé publique, déduisant que le Centre thérapeutique traditionnel peut constituer un « véritable pôle de recherche et de collaboration » entre les médecines occidentale, traditionnelle africaine et orientale.
Lors de ces Journées des partenariats, de nombreux produits ont été exposés. Les visiteurs ont pu apprécier des produits qui atténuent l’effet du VIH dans le corps par la réduction des effets des maladies opportunistes, des produits qui redonnent la virilité aux hommes, ainsi des produits traitant des cas de tension, d’estomac et des caries dentaires, entre autres.