Abidjan - Le premier tour de l’élection du président de la Banque africaine de développement (BAD) a débuté jeudi à Abidjan, mettant en compétition cinq candidats dont une femme, après l’élimination de trois postulants, a constaté l’AFP.
"Plus que cinq candidats en lice ", pouvait-on lire sur le compte Twitter officiel de la BAD qui précise que le Sierra-léonais Samura Kamara, l’Ethiopien Sufian Ahmed et le Malien Birama Boubacar Sidibé, sont les trois éliminés.
Malgré l’indécision du scrutin, ces premiers résultats ne constituent pas une surprise et les deux favoris des observateurs, le ministre nigérian de l’agriculture Akinwumi Adesina ainsi que son homologue cap-verdienne des
Finances Cristina Duarte sont toujours en course.
Cette dernière pourrait être la première femme élue à la tête de la banque qui fête son cinquantenaire, ce qui constituerait un "bon message dans la lutte des inégalités liées au genre", selon une ancienne ministre malienne.
Le candidat tchadien, Bedoumra Kordjé soutenu par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et qui fait figure d’outsider est également toujours en lice.
Le Tunisien Jaloul Ayed, et le Zimbabwéen Thomas Zondo Sakala sont les deux autres prétendants pour remplacer Donald Kaberuka qui laisse sa place après deux mandats à la tête de l’institution cinquantenaire.
Le vote doit se poursuivre toute la journée et le vainqueur devrait être annoncé en fin de journée par la Banque, via son compte Twitter. Plusieurs observateurs craignent néanmoins que le résultat soit repoussé pour n’être connu que vendredi.
Pour être élu, un candidat doit emporter la majorité des votes de tous les pays membres et la majorité des votes des pays africains. Si cinq tours de scrutin ne suffisent pas, la BAD peut décider d’ajourner et de procéder à un
second vote. C’était arrivé en 2005, lors de la première élection de M. Kaberuka.