Après les critiques liées à sa faible implication, notamment dans le mauvais traitement supposé de son contingent, le Gabon affine sa stratégie d’intervention.
Dans le cadre de sa participation à la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations-unies en Centrafrique (Minusca), le Gabon entend se refaire une image au sein de l’organisation. Après les critiques de certains médias de la sous-région, relatives à sa faible implication dans le processus de rétablissement de la sécurité à Bangui et dans d’autres villes de Centrafrique soumises à de violents affrontements depuis plusieurs mois, le ministère de la Défense nationale semble plus que jamais motivé. Alors que le 23 mai dernier, à la base 01 de Libreville, le général Rock Onganga, chef d’état-major de l’armée de terre, accueillait les 146 militaires de la première compagnie du contingent gabonais en provenance de la Centrafrique après 15 mois d’exercice, le même jour, l’on annonçait le départ pour Bangui d’un bataillon de plusieurs dizaines de soldats.
Si le chef d’état-major chargé d’accueillir les soldats en provenance de Bangui s’est montré satisfait du travail accompli par ses hommes, c’est parce que, a-t-il affirmé, les Gabonais ont répondu avec «efficacité, abnégation et succès» au devoir qui leur a été confié. Des efforts qui, a-t-il soutenu, «ont contribué au rayonnement de (l’image du Gabon) à l’extérieur». Et les efforts de l’Etat, qui compte bien redorer son image, prévoient d’envoyer 450 soldats pour assurer les missions de protection des civils, l’appui à la mise en œuvre de la transition, la facilitation des œuvres humanitaires, la protection du personnel et des biens des Nations-unies, entre autres. Toutefois, reste la question liée aux émoluments des soldats de la Minusca. Sur ce sujet, rapporte L’Union du 23 mai 2015, «Ernest Mpouho Epigat a indiqué que les dispositions sont déjà prises pour que les soldats gabonais soient les mieux rétribués de tous les pays contributeurs en troupes». Gageons que cette promesse se concrétise.