202 enseignants et chercheurs de l’Université Omar Bongo et de l’École normale supérieure (ENS), n’ont pas perçu leurs émoluments du mois de mai.
La mesure gouvernementale de mettre sur bons de caisse les enseignants qui refusaient de reprendre les cours, semble avoir pris une tournure plus «sévère» après un premier essai qui a connu son lot de difficultés. En effet, le payement des salaires du mois de mai aux agents de l’État le 23 mai dernier n’a pas été effectif pour tous les fonctionnaires, particulièrement ceux de l’enseignement supérieur. Ces derniers n’y comprennent plus rien. Absolument rien du tout !
Pour ces hommes et femmes, l’État est dans une logique, de violation permanente de droits. «Nous sommes dans un État voyou et cela ne nous surprend pas par rapport aux coupures de salaires», ont-ils lancé. Si rien n’est fait pour réparer cette situation, ce sont des jours de disette qui se profilent donc à l’horizon pour ces derniers.
Malgré leurs divergences de vue, les enseignants et chercheurs réunis au sein du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) entendent venir en aide à leurs collègues victimes d’une décision dont ils n’ont pas connaissance et qu’ils qualifient «d’inique». «Nous devons montrer notre solidarité vis-à-vis de ces collègues. Ils n’ont pas eu leurs salaires et se sont retrouvés avec des soldes nuls», a suggéré un membre de l’association syndicale.
Rien n’indique combien de mois durera cette mesure difficile à expliquer, quand on sait qu’elle survient quelques semaines après que les enseignants-chercheurs, membres de la Dynamique unitaire aient décidé de revoir leur position par rapport au verrouillage complet des universités et grandes écoles du pays et d’accorder un sursis au gouvernement quant à la grève générale illimitée déclenchée le 9 février dernier.