En prélude à sa 3e assemblée générale annoncée pour le mois de juillet prochain, le bureau exécutif de l’Association des maires du Gabon (AMG) s’est réuni les 21 et 22 mai dernier à Port-Gentil, en vue d’examiner la question de l’application de la loi 15/96 et d’identifier des solutions pour pallier les difficultés de fonctionnement de leurs communes.
Annoncée pour se tenir à Lambaréné (Moyen-Ogooué) du 6 au 8 juillet prochain, la 3e assemblée générale de l’Association des maires du Gabon (AMG), anciennement connue sous la dénomination «Association des communes du Gabon», est en cours de préparation. Pour ce faire, les membres de son bureau exécutif, parmi lesquels Rose Christiane Ossouka Raponda (Libreville), Pierre Claver Maganga Moussavou (Mouila) et Viviane Biviga (Tchibanga), se sont réunis les 21 et 22 mai courant à Port-Gentil. Au menu des échanges : amendement des statuts, identification des difficultés de fonctionnement des différentes collectivités locales du pays, ainsi que l’application de la loi 15/96 relative à la décentralisation.
Si la mairesse de Libreville a rapporté que les échanges ont permis de lister un nombre de solutions et démarches à entreprendre «pour tenter de sortir (les) communes de leur impasse», elle a donné le sentiment de davantage compter sur le soutien du président de la République pour la mise en œuvre effective de la loi sur la décentralisation. «Vous êtes sans ignorer sa réponse (lors de la cérémonie de présentation des vœux) au Sénat et au Conseil municipal, en demandant au gouvernement d’accélérer l’effectivité de cette loi qui passe pour être le tremplin par lequel viendra le développement de nos collectivités», s’est-elle contentée de dire.
Evoquant les dotations budgétaires des mairies, elle a indiqué que ce sujet a été l’un des points chauds des discussions. D’autant que «leur modicité ne permet pas à la plupart des collectivités locales de mener à bien (leurs) missions», a confié au quotidien L’Union, la présidente de l’AMG, avant de prendre exemple sur le budget de fonctionnement de la mairie de Libreville, évalué à 27 milliards de francs grâce aux recettes propres, qui contrastent avec la réalité vécue par les villes de l’intérieur du pays. En dehors de Libreville et Port-Gentil «les autres communes tirent le diable par la queue tant leurs budgets avoisinent parfois seulement les 100 millions de nos francs. Que peut-on réaliser de sérieux avec ça ?», s’est interrogée Rose Christiane Ossouka Raponda, avant d’ajouter : «Tout en espérant un clin d’œil supplémentaire des pouvoirs publics, nous avons pris la résolution de nous serrer les coudes, (pour) asseoir des stratégies pour ne pas se lamenter outre mesure.»