A la faveur de la sortie de deuil consécutive au décès de son secrétaire exécutif, André Mba Obame, l’Union nationale (UN) a invité les populations à prendre part à une journée de dialogue public dans les jours à venir, réitérant sa gratitude à ses militants et sympathisants pour leur mobilisation.
Plus d’un mois après son décès, plusieurs militants et sympathisants de l’Union nationale (UN) ont pris part, le 22 mai 2015 à Libreville, à une messe d’action de grâce organisée par la famille biologique d’André Mba Obame pour marquer la sortie de deuil. Saisissant cette occasion, les responsables de l’UN ont pu exprimer à nouveau leur gratitude aux milliers de personnes qui se sont mobilisées durant une semaine pour donner aux obsèques de leur secrétaire exécutif une dimension inédite.
Ayant récemment concédé à modifier son agenda politique, l’UN en a profité pour inviter les populations à «un grand forum citoyen consacré à la situation économique et sociale du pays et à la détermination d’une feuille de route en vue d’une alternance dans le cadre d’une élection présidentielle libre, transparente et conforme aux standards internationaux en 2016». Une journée de dialogue public qui sera organisée dans les jours qui viennent. «L’Union nationale s’attèlera à concrétiser les principes et les objectifs au nom desquels André Mba Obame avait définitivement choisi de consacrer son existence, pour lesquels il a donné sa vie et qui sont contenus dans les dispositions de l’article 5 des statuts du parti, (à savoir) : la préservation de la République, la restauration de la démocratie et l’amélioration significative de la condition politique, économique, sociale et culturelle de chaque gabonaise et de chaque gabonais», a laissé entendre sa vice-présidente.
Paulette Missambo n’a pas manqué d’adresser un message «aux ténors du PDG, aux responsables d’institutions (et) aux animateurs de notre justice», dont elle a dit réprouver «le fait (qu’ils soient) au service d’intérêts bassement égoïstes et (qu’ils tournent) le dos aux valeurs humaines». «Qu’il est dommage que vous n’agissiez pas dans le strict respect de l’éthique, de la déontologie de vos corps de métiers et le sens de l’intérêt général ! Que vous ne vous mettiez pas au service du bien commun ! Que vous n’agissiez pas pour faire triompher le respect du suffrage universel et la souveraineté du peuple ! Que vous n’œuvrez pas pour une démocratie qui garantit à tous et à chacun des choses aussi simples et fondamentales que la dignité, la liberté, la justice, l’accès à l’éducation, aux soins de santé, au logement, et le droit au travail», a-t-elle lancé au nom du parti dirigé par Zacharie Myboto.