Douala (Cameroun) - La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), a appelé les établissements financiers à faire preuve de transparence dans leurs activités, en l’occurrence, les commissaires aux comptes qui doivent jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre effective du règlement des litiges.
Dans cette perspective, l'organe en charge de la régulation du secteur bancaire en Afrique centrale se propose de réviser le plan comptable et le dispositif de reporting réglementaire pour tenir compte de l'évolution du texte qui enjoint les établissements à paramétrer leurs systèmes d'information de manière à assurer un enregistrement conforme des engagements et un suivi convenable de ceux-ci.
A ce sujet, les participants au séminaire sous régional entre la COBAC et les établissements financiers de la sous-région ouvert vendredi à Douala, ont insisté sur « la procédure dérogatoire au droit commun, spécifique à l'activité bancaire, destinée à préserver la confiance dans le secteur bancaire et financier dans son ensemble, afin d'assurer la sécurité des déposants et les modalités technique de liquidation d'un établissement de crédit ».
L'objectif de la rencontre est de permettre aux pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) de plancher sur le règlement communautaire relatif au traitement des établissements de crédit en difficulté adopté l'année dernière au sein de l'Union monétaire d'Afrique centrale (UMAC).
Le communiqué final du troisième séminaire sous régional, en appelle à la bonne gouvernance des banques « afin d'éviter à la COBAC, de recourir aux différentes mesures d'assainissement et de restructuration prévues dans le règlement ».
Il s'agit notamment de la mise sous administration provisoire des établissements financiers reconnus de manquements professionnels, et du retrait pure et simple des agréments à ces institutions au cas où le non-respect des règles édictées par l'orthodoxie managériales est gravement violé.
C'est dans ce cadre que la COBAC a mis sur pied depuis quelques années, le Fonds de garantie des dépà´ts de l'Afrique centrale (FOGADAC) afin de rassurer les déposants et faciliter la bancarisation au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) qui se situe actuellement autour de 17 pour cent.
Le FOGADAC qui dispose de plus de 50 milliards de francs CFA selon des sources proches de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), permet aux déposants en cas de liquidation d'un établissement financier, de pouvoir entrer en possession de son épargne.