Libreville – Pour donner suite à la volonté du Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, de ‘’réduire significativement le phénomène de la corruption et du blanchiment des capitaux au Gabon’’ , telle qu’exprimée dans la préface du ‘’document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux’’ validé en décembre 2013, il s’est tenue, mardi 19 mai, à Libreville, la cérémonie de lancement du projet de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. Un événement présidé par le Premier ministre, Pr Daniel Ona Ondo.
L’objectif visé à travers ce projet est le renforcement des capacités opérationnelles de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) et de l’Agence Nationale d’Investigations Financière (ANIF).
« Le lancement du projet a pour vocation d’accélérer la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat et de réduire une bonne appropriation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux », a déclaré le Pr. Daniel Ona Ondo, le Premier ministre.
Et d’ajouter : « Nous allons pouvoir, partant de la portée de cette stratégie nationale, asseoir les bases de la prise de décision par l’ensemble des acteurs du développement d’un pays, des meilleures pratiques en matière de gestion des affaires ».
Cette initiative du gouvernement gabonais s’effectue avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), et voit aussi la participation des membres de la CNLCEI et de l’ANIF, des représentants de la Présidence de la République, des membres du gouvernement, des municipalités, des missions diplomatiques et consulaires, des organisations sous régionales, régionales et internationales, la société civile et des syndicats, des associations de femmes et de jeunes, le secteur privé et des médias.
Lors des travaux tout ce gotha institutionnel et sociétal a eu à l’esprit, ces propos du président Ali Bongo Ondimba, « à l’horizon 2025, le Gabon doit dévernir un pays où l’intégrité guide le comportement de l‘ensemble des citoyens et gouverne la gestion des affaires publiques dans un Etat modernisé, assurant une redistribution juste, équitable et transparente des fruits de la croissance pour un développement harmonieux ».
Et pour atteindre cet objectif fixé par les autorités, les acteurs du projet ont décidé d’organiser une bataille contre la corruption et le blanchiment des capitaux dans 10 secteurs prioritaires, notamment le budget d’investissement et les marchés publics, le secteur privé et climat des affaires, la décentralisation, l’éducation, les finances (douanes, impôts, trésor), la forêt et l’environnement, les mines et les industries extractives, la santé publique, les transports et la justice.
Le comité de pilotage au niveau politique, le comité de coordination (Comcor) au niveau opérationnel, les comités de lutte (au sein des administrations publiques, organismes publics et parapublics) au niveau de la base et la coalition nationale composée des membres de la société civile, sont, entre autres, les organes intervenant dans ce projet, a expliqué Dieudonné Odounga Awassi, Président de CNLCEI.
L’ANIF et la CNLCEI, appuyé techniquement et financièrement par le PNUD, ont initié une étude-diagnostic de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux au Gabon en 2O10, dont les résultats ont abouti à l’élaboration de la présente stratégie nationale, qui permettra aux gabonais d’avoir une lisibilité claire des actions et mesures prises dans le cadre de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.