Libreville - En prélude à la préparation de la loi des finances 2016, le ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna a ouvert mardi dernier, à l’immeuble Arambo, en présence du ministre de la Fonction publique Jean-Marie Ogandaga, les conférences sur les économies structurelles, de performance et de budgétisation.
Ces échanges avec l’ensemble des administrations du pays (du 19 mai au 2 juin 2015) visent à élaborer, pour l’année prochaine, un budget réaliste qui tienne compte de la conjoncture actuelle marquée par une baisse importante des recettes pétrolières, mais aussi des réformes mises en place pour une meilleure efficacité de la dépense.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le directeur général du Budget et des Finances publiques a livré un exposé sur la préparation de la loi de finance, pour permettre aux différents participants d’évaluer les enjeux liés à l’adoption d’une «gestion rationnelle» des dépenses publiques. Faisant le bilan de la mise en œuvre de la réforme budgétaire, il a rappelé le cadre de référence pour parvenir à une loi de finances pertinente, de communiquer sur la stratégie d’action et la méthode à mettre en œuvre. S’il a estimé que des avancées considérables ont été enregistrées, il a relevé que des chantiers sont à poursuivre, et des mesures complémentaires à promouvoir.
«Aujourd’hui notre objectif est de présenter des budgets souples, et non ceux qui atteignent ou dépassent 3000 milliards de francs sans qu’on ne sache réellement pourquoi. Il s’agit d’effectuer des dépenses qui tiennent compte de nos ressources réelles, alors que se profile à l’horizon l’organisation de la Can 2017», a-t-il plaidé, non sans susciter quelques inquiétudes de la part des responsables présents.
Les conférences budgétaires de performance permettent, quant à elles, de discuter de la pertinence et de la qualité des objectifs, ainsi que de la cohérence des indicateurs et de la mesure des résultats ciblent en lien avec la contrainte globale des fiances publiques.
Pour le gouvernement, l’organisation conjointe des conférences d’économies structurelles, de performance et de budgétisation doit, au final, permettre d’instituer un vrai cadre coopératif entre l’administration centrale et les opérateurs, par la proposition et la signature de contrats d’objectif. Elle doit aussi servir à évaluer, le cas échéant, les résultats de l’administration pour l’année 2014 et d’identifier les leviers de performance.