La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale du groupe français Veolia, a enregistré une augmentation de son chiffre d’affaires de l’ordre de 6,7% en 2014. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale mixte de ses actionnaires tenue hier à Libreville. Le chiffre d’affaires de l’unique société d’énergie et d’eau est ainsi passé de 182 milliards en 2013 à 195 milliards de FCFA en 2014.
Une augmentation, en grande partie due à l’activité électrique dont les volumes facturés ont progressé de +6% et le prix moyen de +6%. L’activité eau a connu une progression plus ralentie, avec une hausse des volumes facturés de +3% conjuguée à un prix moyen de quasi stagnant (-0.1).
La production hydroélectrique a baissé de -16.3% par rapport à 2013 en raison du faible niveau de la retenue de Tchimbélé. Cette baisse a été compensée principalement par les achats d’électricité en provenance de la centrale d’Alénakiri (+5.7% par rapport à 2013).
S’agissant du contexte général, le rapport indique qu’au niveau de l’exploitation de la région Estuaire, l’année 2014 a été marquée par le retour en production de la TAGI qui a permis notamment de favoriser la production au gaz contre celle au gazole. Ce retour en production ainsi que la sollicitation de la centrale d’Alénakiri ont permis la mobilisation de 5 MW de groupes thermiques en location.
Au niveau de l’exploitation des provinces de l’intérieur ont peut notamment signaler la mise en service progressive de Grand Poubara sur le Ric de Franceville, la livraison de 9 groupes thermiques dans différentes localités et la servance de sinistres importants dans la région Sud du pays (violents orages à Mouila et incendie à la centrale de Mayumba).
Par ailleurs, la créance vis-à-vis de l’Etat s’est considérablement accrue du fait du non règlement des acomptes du dernier trimestre 2014. A cela s’ajoute le passif des années antérieures, notamment le non-respect de la convention d’apurement de 2011-2012 à hauteur de 5.6 Mds de FCFA. En termes de perspective, en eau, la priorité sera donnée à la poursuite de l’amélioration de la desserte en eau de l’agglomération de Libreville avec la construction d’une usine de production d’eau potable sur le site de l’ancienne carrière CIMGABON.
La concrétisation de ce projet devrait permettre d’augmenter la production de 20 000 m3 par jour, et desserte de façon significative la contrainte hydraulique subie par les habitants de la capitale, tout particulièrement au nord de la ville.
Créée en 1950, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) est aujourd’hui une entreprise riche de plus d’un demi-siècle d’histoire. Société étatique jusqu’en juin 1997, elle a été ensuite cédée au groupe Générale des Eaux (devenu Veolia) qui conserve le monopole de la concession du service public d’eau et d’électricité au Gabon.