LIBREVILLE - Le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2015 actuellement examiné par les députés à l’Assemblée nationale, pourrait être adopté cette semaine, avec pour conséquence la relance de la machine administrative et économique qui tournent au ralenti, indiquent des sources concordantes.
« Une commission ad hoc a été mise en place pour y travailler rapidement. Celle-ci pourrait déposer les conclusions de l’examen de ladite de loi de finance rectificative mardi prochain avant l’adoption en première lecture qui devrait intervenir avant la fin de la semaine prochaine », a indiqué une source proche du dossier, confirmée par le département de la communication de l’Assemblée nationale.
La commission des finances, du budget et de la comptabilité publique planche, en effet depuis la semaine passée, à l’examen dudit projet de loi sitôt après l’exposé des motifs fait par le ministre du budget et des comptes publics, Christian Magnagna mardi.
L’adoption par l’assemblée nationale, puis par le sénat devra entraîner l’exécution du budget, qui ne l’est que très partiellement. Suite à la baisse inattendue des cours du pétrole, le Premier ministre avait limité à 15% l’exécution du Budget en attendant les réajustements imposés par la nouvelle conjoncture.
Contrairement à l’examen du projet de loi de finances qui voit le passage de chaque ministre pour défendre le budget alloué aux différents départements ministériels, l’examen actuel prévoit l’audition des seuls techniciens et responsables du ministère du budget en vue de procéder au réajustement des crédits alloués. C’est le cas du Trésorier payeur général qui était devant la commission ad hoc vendredi.
L’examen du projet de loi des finances rectificative pour l’année 2015 qui intervient après le passage du ministre du budget et des comptes publics, devrait permettre de lancer une machine administrative qui fonctionne au ralenti. Devant les députés, M. Magnagna qui représentait aussi son collègue de l’Economie a rappelé que « l’ensemble des ressources révisées pour l’année 2015 s’établirait à 2.651 milliards de FCFA contre 3.073,3 milliards de F CFA initialement, soit une baisse de 422,07 milliards de FCFA. »
Pour le ministre Christian Magnagna, cette baisse est due au niveau national, par la conjoncture économique marquée par la chute des cours des matières premières, notamment du Pétrole dont les recettes constituent plus de 50% de Budget de l’Etat, ainsi que la révision à la baisse de la dynamique de la croissance de l’économie mondiale qui affecteraient les principaux secteurs d’activité.
« Le Gabon enregistrerait une croissance économique de 4,8% contre une prévision initiale de 5,7%. Cette performance serait tirée par le secteur hors Pétrole dont le taux de croissance attendu est de 6,7% contre 7,7% initialement », avait-il affirmé.
Après son adoption à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2015, sera acheminé au sénat pour être examiné, avant adoption en deuxième lecture et de manière définitive.
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