Le très activiste Marcel Libama a publié vendredi sur sa page facebook, un long réquisitoire contre le bureau exécutif sortant du SENA (Syndicat de l’éducation nationale) en fin de mandat depuis le 4 avril et le somme d’organiser un nouveau congrès électif sinon, la base convoquera son propre congrès du 5 au 6 juin afin de limoger l’actuel bureau devenu « illégale et illégitime ».
« Les enseignants et autres personnels de l’éducation nationale membres du syndicat de l’éducation nationale SENA n’en peuvent plus d’attendre le prochain congrès ordinaire qui aurait dû être organisé depuis le mois d’avril après expiration du mandat du Bureau Exécutif National depuis le 04 avril 2015 », annonce le réquisitoire publié au terme d’un point de presse tenu dans la capitale avec quelques membres du syndicat.
« Elu les 2 et 3 avril 2011 au cours d’un Congrès Exécutif National du SENA dont le mandat est de quatre (4) ans conformément aux dispositions des articles 22 des statuts et 16 du règlement intérieur, a donc vu son mandat expiré depuis le 4 avril 2015 et dont la convocation est toujours dans l’impasse », fait constater le texte.
« Les membres et les sympathisants du Syndicat de l’éducation nationale, dénoncent la situation actuelle de dépassement du mandat par le Bureau exécutif national (BEN) du SENA actuel et concluent à son «illégalité et illégitimité avérées», chicotte le texte signé de Marcel Libama.
« De ce fait, nous les membres qui sommes les propriétaires du SENA convoquons le 6ème congrès les 5 et 6 juin 2015 », ont décidé les participants au point de presse avant de préciser que « le 6ème congrès aura pour objectif principal de doter notre organisation syndicale d’un bureau légal et légitime conformément à nos statuts et règlement. Il sera aussi l’occasion de refonder et démocratiser le SENA devenu la risée à cause de la gestion chaotique et scabreuse, de la mauvaise gouvernance du Secrétaire Général », lâchent les initiateurs de ce futur congrès.
Marcel Libama, Secrétaire National sortant, chargé de l’Administration Générale
et les autres membres ont fait remarquer que « nous membres de la société civile, et particulièrement les syndicalistes, sommes toujours prompts à s’en prendre aux leaders politiques ou politiciens qui violent les règles élémentaires de la démocratie. Nous les dénonçons, les fustigeons dans nos assemblées et média ».
« Or, dans le cas présent d’imposture dans notre syndicat, nous avons décidé d’éviter, par l’inaction, de jouer la carte de la complicité en laissant ainsi l’imposture actuelle à la tête du SENA et les pratiques obscures en lieu et place de la transparence et le respect des textes qui gouvernent notre organisation ; cautionnant le despotisme au détriment de la démocratie, la médiocrité au détriment du mérite, l’ethnisme au détriment de la compétence. En outre, le Bureau Exécutif National sortant a terminé le mandat en lambeaux et surtout l’absence de la tenue d’un conseil Exécutif (cf. articles 11 et 12 du Règlement Intérieur) nous commande d’organiser rapidement un Congrès », cogne-t-il.
« En conclusion, nous dirons que c’est un devoir de tout militant de défendre le respect des statuts et règlement du syndicat contre toutes formes d’imposture c’est un devoir de salut public en démocratie que de s’opposer et de démasquer des usurpateurs et autres faussaires infiltrés dans le combat pour l’émancipation d’un nouveau syndicalisme Les adhérents et sympathisants du SENA doivent donc être prêts pour l’organisation du 6e Congrès Ordinaire qui mettra fin à l’imposture régnante actuelle à la tête du SENA et qui permettra à notre syndicat de retrouver ses lettres de noblesse », urge-t-il.
Fridolin Mve Messa n’a pas encore publiquement réagit contre ce fougueux communiqué.