Le député gabonais de la Lékabi-Léwolo (sud-est), Idriss Ngari a réaffirmé dimanche son encrage au parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), dans une déclaration à la presse.
Face à la rumeur persistante de son départ du PDG pour rejoindre les rangs de l’opposition, le Général Ngari a dit qu’il reste attaché aux idéaux de son parti et a réaffirmé son soutien « inconditionnel » au président de la République et Président du PDG Ali Bongo Ondimba.
« Je voudrais, de façon solennelle, profiter de cette occasion pour affirmer que le PDG est mon parti depuis 1967, bien que soldat puisque je cotisais. Aussi voudrais-je dire que ceux qui, par leur vision prophétique obscure et saugrenue, voient en moi le prochain dignitaire désigné pour quitter le PDG, je ne leur ferai pas ce plaisir car, au PDG, je le dis sans détour, j’y suis, j’y reste et j’y resterai, en respect de la mémoire de feu président fondateur El Hadj Omar Bongo Ondimba », a-t-il déclaré.
« Il est du devoir d’un de ses proches que je suis et que je demeure, de ne jamais trahir sa mémoire et de ne jamais cesser de servir ce parti derrière le distingué camarade Ali Bongo Ondimba à qui je réitère mon indéfectible attachement et mon soutien », a-t-il poursuivi.
Selon M. Ngari ses détracteurs les plus augustes doivent savoir que sa position n’a pas du tout changé et qu’il reste le même, dans la mesure où, en 2009, il a activement participé à la campagne électorale ayant porté Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême.
L’année dernière à Franceville, dans son discours prononcé lors de la célébration de l’anniversaire du PDG, le 12 mars, en différé, Idriss Ngari avait affirmé qu’Ali Bongo Ondimba est non seulement « le président qu’il nous faut puisque plébiscité par le peuple », mais qu’étant son neveu, celui qui s’attaque à lui, doit savoir qu’il s’attaque également à Idriss Ngari.
La mise au point de l’honorable Idriss Ngari, rappelle-t-on, fait suite aux mauvaises interprétations de sa critique acerbe de l’action du gouvernement gabonais dont le Chef était auditionné à l’Assemblée nationale, laquelle a dévoilé le manque de réalisations en faveur des populations demanderesses.
Plusieurs supports d’information y compris les réseaux sociaux ont assimilé cette attitude du député Ngari à un affront au président de la République et à un signe annonciateur de son départ prochain du PDG au profit du Front de l’opposition pour l’alternance (FOPA).
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et député du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le général Idriss Ngari ne reconnaît pas s’être opposé au président de la République gabonaise, tel que véhiculé par une certaine rumeur reprise par la presse, depuis son intervention le 6 mai dernier au Palais du peuple.
La prise de position d’Idriss Ngari, le 6 mai courant, dans l’hémicycle du Palais Léon Mba contre l’inertie du gouvernement dans l’exécution du programme politique du Président gabonais Ali Bongo Ondimba, avait pour objet de déclencher l’alarme sur les attentes non satisfaites du peuple.
Il ne s’agissait pas de s’opposer au régime actuel. « La justesse et la profondeur des propos que j’ai tenus en séance plénière, le mercredi 6 mai 2015 à l’Assemblée nationale, mettent aujourd’hui à l’évidence qu’en désignant la lune, c’est-à-dire le gouvernement, certains compatriotes, par calculs politiciens, voudraient faire croire au peuple que je me suis opposé au président de la République en le critiquant : grave erreur », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien ministre de la Défense nationale sous Omar Bongo Ondimba, ses propos s’adressaient « exclusivement » au gouvernement du Pr. Daniel Ona Ondo qui est responsable devant le président de la République et devant le parlement.
« (…) En se présentant devant les honorables députés, le premier ministre, plutôt que de se lancer dans les théories, doit prendre toute la pleine mesure des doléances des populations et décliner de façon claire les actions entreprises afin d’y apporter des solutions idoines », a-t-il précisé, ajoutant que ses observations pertinentes n’ont fait que rejoindre l’insatisfaction et l’impatience du Président de la République face à la lenteur dans la mise en œuvre de son projet de société « L’avenir en confiance » sur la base duquel il a été élu en 2009.
« Il faut donc que les esprits vicieux arrêtent de distraire l’opinion avec leurs analyses politiciennes à la fois erronées et éhontées », a-t-il conclu.