La direction générale des Impôts (DGI) organise, du 13 mai au 13 juillet, une opération de recensement, d’immatriculation, de contrôle et de recouvrement auprès des commerçants du marché Mont-Bouët, à Libreville.
Dans un contexte où les Etats mettent l’accent sur la mobilisation des ressources fiscales pour financer les politiques publiques, le Gabon ne peut rester en marge. Il ne peut tolérer des opérateurs économiques mais aussi des particuliers échappant au paiement de leurs impôts. Ainsi, dans le cadre de ses missions de promotion du civisme fiscal, la direction générale des Impôts (DGI) organise, du 13 mai courant au 13 juillet prochain, une opération de recensement, d’immatriculation, de contrôle et de recouvrement auprès des commerçants exerçant dans le périmètre du marché Mont-Bouët, à Libreville. «Des équipes sillonneront le marché pendant les heures ouvrables. Elles seront facilement identifiables par des badges nominatifs comportant leurs identités, photographies et numéros matricules», prévient la DGI.
L’opération vise à cultiver le civisme fiscal, qui se traduit, dans le cas d’espèce, par le paiement spontané de l’impôt dû. «Une fois immatriculés, ils auront les papiers et sortiront de la quasi clandestinité et ne pourront plus être victimes des rackets de tout genre», a confié un responsable de la DGI. Cette opération n’est pas sans rappeler celle lancée en 2013. A cette époque, il s’agissait d’un simple recensement pour connaître le nombre de commerçants exerçant illégalement dans cet espace commercial, le plus vaste du pays.
Les conclusions de l’étude n’ont jamais été publiées. La présente opération, par contre, revêt un aspect plus strict : à l’issue de celle-ci, les contrevenants auront pour obligation de se soumettre à la loi. La lutte contre le secteur économique informel est un travail titanesque au Gabon où, en 2012, le gouvernement avait répertorié près de 10 000 entreprises, qui opéraient dans l’illégalité à Libreville et ses environs. En ce qui concerne l’opération de Mont-Bouët, la DGI devrait avoir fort à faire avec les vendeurs à la sauvette, qui constituent une part importante des commerçants.