Un séminaire de formation des journalistes juridiques se tient à Libreville depuis ce 13 mai 2015. Objectif : permettre la mise en place d’un cadre de concertation organisée entre les hommes et femmes de médias et la justice.
Selon le procureur de la République, Flore Sidonie Ouwe, cette rencontre devrait permettre également la mise en place d’une stratégie de communication, laquelle obligerait la justice, d’entreprendre des efforts en vue d’améliorer sa communication à l’égard de la presse et du public.
"Les éléments dont nous venons de parler permettent de signaler les tensions entre les médias et la justice dans le contexte d’une société en mutation qui amplifie les problèmes relationnels entre ces deux acteurs de la démocratie", a-t-elle souligné. Elle ajouté : « Si le juge est tenu au secret, le procureur et ses substituts doivent avoir la finesse de communiquer dans les limites fixées par la loi. Ils doivent le faire au moins pour rectifier des erreurs et démentir de fausses informations et pistes. »
Au cours de ses dernières années, l’appareil judiciaire gabonais a été victime des critiques virulentes de la presse, lesquelles se sont avérées positives dans l’organisation de la justice, la dépolitisation de la magistrature et l’accès au dossier des victimes après l’enquête de police. « Mais la presse doit notamment respecter les droits d’autrui, la confidentialité de certaines informations, la bonne administration de la justice, les lois et règlements en vigueur et l’éthique professionnelle », insistent les magistrats.
La procureure de la République a rappelé que la liberté de la presse qui est garantie par la constitution gabonaise, demeure pour le citoyen, le moyen par excellence, de reconnaitre le droit d’exprimer ses opinions. Elle a dit espérer que ce séminaire de formation donnera une signification exceptionnelle à la régulation du traitement des faits connus par la justice.