Constatant la démobilisation progressive de ses troupes depuis la décision du gouvernement de mettre les agents publics de certains ministères, notamment celui de l’Education nationale sur bons de caisse, la coalition syndicale Dynamique unitaire a décrété lundi 11 mai, au cours d’une assemblée générale, la suspension de son mouvement de grève, pour une durée d’un mois.
C’est la question que se posent certains au vu de la décision prise le 11 mai par cette coalition syndicale de suspendre son mouvement de grève entamé il y a trois mois, ce, pour une durée d’un mois.
Constatant en effet la démotivation d’un grand nombre de grévistes qui ont repris le chemin du travail suite à la décision du gouvernement de payer désormais les agents publics par bons de caisse après vérification de leur présence au poste, la Dynamique unitaire a du se rendre à l’évidence : le mouvement qui, deux mois durant, avait paralysé le pays, s’était fortement affaibli. En témoigne par ailleurs la faible présence des syndicalistes lors des assemblées générales qui ont suivi cette décision. Pire, certains syndicats avaient décidé de la reprise du travail de manière unilatérale, sans tenir compte des instructions de la Dynamique unitaire qui demandait alors à tous de durcir le mouvement et de ne pas céder à la pression.
Serait-ce la fin de la dynamique sociale constatée au premier trimestre 2015 ?
Jean Rémy Yama, modérateur de la Dynamique unitaire, veut croire que non. Invitant les agents publics à prendre part le 13 juin prochain (jour de la fin de la trêve) à l’assemblée générale qu’organisera le mouvement, il a également exhorté les travailleurs à « rester mobilisés » et à resserrer les rangs afin que la dynamique impulsée en début d’année ne retombe pas avant d’avoir obtenu les résultats.
Appelant également le gouvernement à profiter de ce mois de trêve pour tout mettre en œuvre afin que les revendications faites par les grévistes trouvent enfin satisfaction, Jean Rémy Yama a averti les autorités de la possibilité pour la Dynamique unitaire de reprendre sans préavis son mouvement de grève si les attentes des grévistes n’étaient pas satisfaites.
Parmi les revendications des syndicalistes, on compte, entre autres, la valorisation de la pension de retraite, la prise en compte de la grille salariale élaborée lors du dialogue social, le rétablissement de l’indemnité des services rendus.