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Idriss Ngari démontre la vigueur des débats parlementaires au Gabon
Publié le mardi 12 mai 2015   |  InfosGabon


Idriss
© Autre presse par dr
Idriss Ngari, oncle du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba


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Libreville – Contrairement à ceux qui ont tôt fait de qualifier les propos tenus par le député Idriss Ngari lors de la récente interpellation du gouvernement, de ‘’réquisitoire impitoyable contre les émergents’’, une bonne frange de l’opinion y a plutôt vu une démonstration de la vigueur des débats à l’assemblée nationale et surtout un élan de démocratie illustrée par l’autocritique au sein d’une majorité.

Ainsi, le député et vice président de l’assemblée nationale, Idriss Ngari, s’est-il fait le porte voix de certains fonctionnaires et des gabonais moyens face au déploiement qui est fait sous leurs yeux du projet politique de celui qu’ils ont élu.

Il est en effet une évidence que les lettrés sont une minorité dans le pays en dépit du fort taux de scolarisation qui n’empêche malheureusement pas que la grande majorité s’arrête au primaire et au secondaire pour ensuite se lancer dans la vie active du fait de l’âge et des responsabilités familiales.

Ces gabonais, qui n’ont jamais atteint le niveau des études supérieures n’ont certainement pas une compréhension aisée et claire d’un projet politique brillamment et savamment exposé qu’est le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services. Ces notions, pour ceux qui le savent, représentent les trois grands secteurs d’une économie. On rappelle que l’économie s’étudie à partir de la classe de seconde littéraire au Gabon et que bon nombre de gabonais n’ont jamais atteint ou connu cette classe. Mieux la bonne compréhension de l’économie s’acquiert au supérieur, à l’université.

Autant dire que ces notions pourraient paraître très intellectuelles pour plusieurs populations gabonaises qui attendent pourtant beaucoup des gouvernants. L’interpellation du député Ngari serait donc une invite à ramener le discours gouvernemental à un niveau accessible aux gabonais moyens.

D’ailleurs, le Président de la République et le Gouvernement n’ont-ils pas eux même relevé la nécessité de mieux communiquer sur l’action gouvernementale pour mieux faire passer un message qui en réalité n’est accessible qu’à ceux imprégnés des notions d’économie.

Car en effet, il n’y a qu’un économiste chevronné qui sait que le Gabon des services renvoie au secteur tertiaire de l’économie et non au service public.

En outre, il n’échappe à personne que les gabonais ne connaissent rien depuis de la croissance, des restrictions budgétaires qui se ressentent dans le fonctionnement des services en termes de manque de fourniture de bureau, etc. D’où les inquiétudes toutes naturelles de ceux qui le vivent dans leurs services. La question de savoir « s’il n’y a plus d’argent malgré le budget de 3000 milliards », comme poser par Idriss Ngari, a donc tout son sens d’autant qu’il faut rappeler que l’épouvantail brandi en son temps par certains opposants, visait à briser la confiance des populations à l’endroit de la gestion des autorités en place.

La hausse de ton du député d’une région natale du Président Ali Bongo Ondimba serait plutôt donc une alerte d’un proche. D’ailleurs, son intérêt pour le projet Graine en dit long sur son souci de voir les actions de l’émergence atteindre les populations rurales qui ne sont du tout intellectuelles.

De même l’ancien ministre Idriss Ngari s’impatiente-t-il comme les populations de ne pas voir un grand nombre d’entreprises industrielles sortir de terre et produire massivement pour ainsi traduire l’essor du Gabon industriel poursuivi. N’étant pas au gouvernement, il n’est certainement pas au fait des planifications conçues pour 2025, tout comme il est vrai qu’il faut que des statistiques traduisent l’évolution dans ces secteurs de l’économie gabonaise.

Au plan des valeurs démocratique et républicaines de liberté d’opinion et de débat contradictoire, l’intervention du député Ngari devrait être saluée comme un cinglant démenti de la thèse du monolithisme régnant à l’assemblée nationale ou encore du ballonnement des députés du seul fait de leur appartenance au Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir).

A signaler toutefois que l’honorable Idriss Ngari reste au PDG et reste attaché à la vision du Président de la République, Ali Bongo Ondimba.

FIN/INFOSGABON/AM/2015

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