Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Transport aérien : Perturbations à l’aéroport Léon Mba
Publié le samedi 9 mai 2015   |  Gabon Review


Aéroport
© Autre presse par DR
Aéroport international Léon Mba de Libreville


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le recouvrement de la redevance sur les billets d’avion est au cœur d’un désaccord entre la Haute autorité de la sureté et de la facilitation de l’aéroport et l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) avec, en prime, des répercussions sur le trafic aérien.

Le 7 mai courant, le trafic aérien au départ de Libreville a été perturbé en raison d’une grève du personnel de la Haute autorité de la sureté et de la facilitation de l’aéroport international Léon Mba. Retards des vols internationaux et annulation des vols nationaux ont été les principales conséquences de ce mouvement d’humeur aux origines particulières. En plus du filtrage des passagers et bagages, la Haute autorité assure le recouvrement de la redevance sur les billets d’avion, dont elle reversait 33% à l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac). Or, c’est justement à ce niveau que réside le problème : un arrêté pris, fin 2014, par le ministre des Transports, octroie désormais à l’Anac le recouvrement de ladite redevance. Une mesure d’autant plus mal perçue par la Haute autorité que le ministre des Transports n’est autre que…la belle-mère du directeur général de l’Anac.


Depuis janvier dernier, l’Anac assure donc le recouvrement de la redevance sur les billets d’avion. Sauf qu’elle peine à exercer correctement cette activité, pour laquelle elle n’a ni la compétence ni le matériel. Pour preuve, le retard accusé dans les opérations: à l’heure actuelle, l’Anac n’est qu’au mois de février. Pis, estimant qu’elles sont excessives, les compagnies aériennes refusent de payer les factures délivrées par ses soins. L’Anac se retrouve donc dans l’obligation de combler ce manque à gagner en s’octroyant la quote-part destinée à la Haute autorité, prétextant de dettes antérieures. Or, explique une source proche du dossier, «l’argent (la dette, ndlr) dont il est question est virtuel, du fait que les factures existent, mais que certaines grandes compagnies payent avec beaucoup de retard. En somme, lors de l’élaboration des budgets, ne doit être pris en compte que l’argent effectivement recouvré, et non les estimations liés aux factures».

De fil en aiguille, la Haute autorité se retrouve donc en difficulté budgétaire. «Nous n’avons plus d’argent pour payer les salaires et encore moins pour assurer notre fonctionnement, les caisses sont vides», explique un de ses dirigeants, qui affirme que la masse salariale de cette entité s’élève au bas mot à 100 millions de francs. Après une semaine de préavis, un mouvement d’humeur a donc été déclenché avec tout ce que cela a occasionné comme désagrément. Si le ministre des Transports a pu relancer la machine en fin de journée, les agents de Haute autorité ont été formels : au-delà du paiement des salaires, ils exigent prioritairement la restitution de la compétence de recouvrement à leurs services et l’arrêt du versement à l’Anac des 33% du montant recouvré. Paulette Mengue m’Owono a jusqu’au mercredi de la semaine prochaine pour traiter ce dossier. «Si à cette échéance le texte n’est pas modifié, on laisse tout tomber et l’aéroport sera fermé», menace-t-on du côté de la Haute autorité. Une issue aux conséquences incalculables. Ambiance…

 Commentaires