LIBREVILLE –- Les opérateurs économiques et les acteurs concernés par l’organisation à Libreville de la prochaine édition de l’African Growth Opportunity Act (AGOA) ont examiné, jeudi à Libreville, les opportunités qu’offre cette loi américaine pour les pays africains.
La capitale gabonaise abritera du 24 au 27 août prochain, la 14ème édition de l’AGOA. La rencontre a permis aux éventuels acteurs d’explorer les mécanismes qui sous-tendent l’organisation de forum économique entre les Etats-Unis et le continent africain.
Les opérateurs économiques, au premier chef, dont certains ont exposés leurs produits sous des tentes dressées à cet effet, ont été sensibilisés sur les conditions d’éligibilité et les opportunités offertes.
L’Etat gabonais dont le budget fait face actuellement à l’impact difficile de la chute du prix du baril de pétrole, principale ressource pourvoyeuse de dividende à l’économie, perçoit cette loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique comme une aubaine pour son gouvernement.
Un gouvernement qui se déploie à optimiser les initiatives pour multiplier les poches d’économies en vue de la diversification de l’économie gabonaise. Daniel Ona Ondo, le premier ministre gabonais, qui à procédé à l’ouverture officielle des assises, a situé l’intérêt de cette journée.
« La journée nationale de l’Agoa pose à nouveau les bases d’une refondation de notre économie. C’est le lieu d’échange qui permettra de sortir d’une économie de petite dimension pour une économie d’échelle », a-t-il précisé.
Ce cadre d’échanges entre les USA et les pays africains éligibles existe depuis 2000 et le Gabon participe au programme depuis sa création. Et pourtant, il n’a pas encore pleinement tiré profit de ce partenariat, c’est ce qu’a rappelé le ministre gabonais du Commerce, Gabriel Tchango.
Seuls le pétrole, le bois et le manganèse sont exportés sous « le régime AGOA » vers le marché américain, assure le ministre du Commerce. Une perte, à en juger par la large gamme de produits et secteurs à fort potentiel dont regorge le pays.
Il estime que « La mise en œuvre d’un programme permettant de bénéficier de l’Agoa passe nécessairement par l’élaboration d’une stratégie nationale. L’aboutissement de ce vaste chantier est conditionné par la mobilisation de moyens matériels et financiers conséquents. »
Cynthia Akuetteh pour sa part a dit tout le bien que l’AGOA a pu engendrer depuis sa création.
« Les exportations vers les États-Unis dans le cadre de l’AGOA s’élevaient à plus de 25,5 milliards dollars en 2014, et les exportations non-liées au Pétrole ont été multipliées par quatre depuis le lancement de l’AGOA en 2001. », a-t-elle affirmé, précisant toutefois que les investissements liés à l’AGOA ont engendré la création de plus de 300 000 emplois dans les pays d’Afrique au sud du Sahara.