Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

La problématique de l’eau à Libreville
Publié le jeudi 7 mai 2015   |  Infos Plus Gabon


Eau
© Autre presse par DR
Eau potable


 Vos outils




LIBREVILLE - L’eau est au cœur de la problématique du bien-être des populations de la capitale gabonaise, Libreville, où vit plus de la moitié de la population du pays , et donc du développement durable au Gabon. La demande en eau est en forte hausse. Produire suffisamment d’eau potable, renforcer son réseau de canalisations et la distribuer correctement au départ de l’usine de production de Ntoum, constituent les défis que doit relever la société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG).


Mais le problème n’est pas aussi simple. La SEEG détient le monopole de la production et de la distribution de l’eau potable à destination des populations. En dépit des investissements considérables, ses interventions ne répondent que partiellement aux besoins, bien que le niveau d’accès des populations à l’eau potable au Gabon se situe aux environs de 60% et qu’elle est meilleure que la moyenne africaine, 45%.

A Libreville, le développement de l’accès à l’eau potable n’a pas pu suivre la croissance urbaine. Le nombre d’abonnés est passé de 51 000 en 1997 à 107 089 en 2007, soit une augmentation de près de 110%. Au niveau de la région de Libreville, une nouvelle tranche de l’usine de traitement d’eau potable dénommée N’Toum 6 qui porta la production nominale en 2006 de 118 000m3/j à 155 000 m3/j permet toutefois de satisfaire la demande en eau potable toujours croissante de la capitale.

Dans la zone nord de Libreville, la construction à Angondjé d’un château d’eau d’une capacité de 1500 m3 et d’une tache au sol de 2500 m3, a permis de renforcer la distribution d’eau potable. Toutefois, l’accroissement rapide actuel de la demande dans la région de Libreville, nécessite une réponse rapide et urgente que la SEEG et l’autorité concédante sont en train de mettre en œuvre dans le cadre des projets structurants.


Les problèmes rencontrés dans la distribution de l’Eau à Libreville sont d’origines diverses. Ils sont liés à la forte augmentation de la population, à l’état des voiries, etc. La première conséquence de cette situation est que les installations de la SEEG deviennent sous dimensionnées. De même, le nombre d’abonnés a énormément augmenté.

Un projet important est en cours. Il vise à renforcer non seulement la capacité de stockage de la ville de Libreville mais aussi à améliorer l’alimentation en eau des clients.

A ce jour, la SEEG dispose de 3 conduites qui viennent de Ntoum, respectivement de diamètres 450mm, 800mm et 1000mm. Les conduites de 450 m et de 800 mm vont vers les réservoirs de tête du PK6 dont la capacité globale est de 23000 m3. Quand à la conduite de 1000 mm de diamètre, elle aboutit au réservoir du PK9 dont la capacité est de 7500 m3.

Le projet structurant de la SEEG consiste d’une part à poser une conduite de 1000 mm de diamètre entre le réservoir du PK9 et les réservoirs de PK6, mais aussi à construire deux réservoirs au PK9 (7500 m3) et à la Cité de la Démocratie (100 000 m3).

A Libreville, la demande en eau continue à augmenter. Plusieurs diamètres des conduites sont maintenant sous dimensionnés dans les différents quartiers; cette situation se matérialise par le fait que les personnes situées en amont des conduites d’eau bénéficient de plus d’eau que celles qui sont situées en aval.

La conduite DN 1000 peut permettre de transiter un volume d’eau plus important de Ntoum vers Libreville. Actuellement, la SEEG dispose de 10000 m3/jour supplémentaires provenant de la mise en exploitation des forages du champ captant de Ntoum (ce volume passera à 30000 m3/jour avec les futurs champs captants MEBA et N’foulayong).

La filiale de Veolia Eau a rajouté une quatrième pompe à Ntoum. Elle a amélioré sensiblement le volume d’eau distribue mais sans qu’il soit possible d’utiliser la pleine capacité de la conduite de 1000 mm de diamètre.

Au départ, le débit oscillait entre 142000 et 143000 m3/j. Lors de la mise en service le 22 aout 2007 de la quatrième pompe de Ntoum, celle-ci a permis d’atteindre des débits fluctuants entre 150 000 m3 et 155 000 m3. Apres ces efforts de la part de la SEEG, les consommateurs disposent de plus d’eau. Aujourd’hui, il y a une amélioration de la situation et un soulagement notable ; avec la poursuite des travaux, la situation sera meilleure dans un futur proche.

Un appel d’offres a été lancé en aout 2007 pour le projet structurant évoqué plus haut : la construction d’un réservoir à la Cité de la Démocratie et d’un autre au PK9, plus la pose de 10 kms de canalisations de diamètre de 1000 mm. Les travaux ont démarré en 2008. Le projet des investissements structurants devra s’accompagner du renforcement (augmentation du diamètre) des conduites dans certains quartiers (certains renforcements ont été déjà réalisés et d’autre sont en cours). La SEEG compte disposer d’un volume journalier minimum de 160 000 m3/j et des conduites adaptées pour mieux distribuer l’eau potable à Libreville.


La capitale Gabonaise dispose de plus de 500 km de conduites pour l’alimentation en eau potable. L’opération primordiale est d’établir à l’aide d’une nouvelle canalisation, la liaison entre les réservoirs du PK6 et du PK9 pour qu’il ait plus d’eau disponible. Il est prévu l’extension de l’Usine de Ntoum dans sa version 7. Si les besoins en eau à Libreville augmentent, il faudra donc investir dans des canalisations nouvelles.

Toutefois, la SEEG a du mal à alimenter en eau la ville de Libreville, faute de routes fiables. Paradoxalement, l’urbanisation de la ville aurait favorisé une forte demande et le volume d’eau a considérablement augmenté, avec notamment un accroissement significatif du nombre d’abonnés.

Un réseau routier adéquat et une ville mieux urbanisée auraient certainement favorisé une meilleure distribution de l’eau, en tenant compte des problèmes de stockage et de structure du réseau d’eau. Les installations de la SEEG ont atteint leurs limites et le projet d’extension du réseau d’eau avec la pose d’une conduite parallèle à celle de 1000 mm de diamètre en même temps qu’un réservoir au PK9, reste couteux ( c’est l’objet de la seconde phase du projet structurant).

 Commentaires