Un arrangement concernant le litige entre le groupement Santullo-Sericom et l’État gabonais, fait suite à la requête adressée à Ali Bongo Ondimba à travers laquelle l’entreprise italienne réclame à une créance de 158 milliards de francs CFA.
Les relations d’affaires entre l’État et le groupement Santullo-Sericom Gabon S.A se sont brouillées au fil du temps et laissent dubitatif quant au coût réel des travaux réalisés et en cours de réalisation. Rendu public par le journal La Loupe, le 5 mai 2015, le compte-rendu de la première réunion de conciliation entre l’État gabonais et l’entreprise plaignante, amène à des doutes concernant la situation financière de l’entité présidée par Guido Santullo, auquel l’État gabonais doit une forte créance sur l’ensemble des marchés qui lui ont été attribués.
Alors que la société italienne évalue à 420,5 milliards de francs CFA la totalité des projets à réaliser et à 158,4 milliards de francs CFA la créance en attente de perception, l’État pour sa part, sur la base des contrats approuvés conformément aux dispositions du décret n°00254/PR/MEEDD du 19 juin 2012 portant code des marchés publics, ne reconnaît qu’un montant global de 364,2 milliards de francs et 70,3 milliards de nos francs concernant le reliquat des prestations en cours de traitement. Au regard de la distorsion des chiffres fournis par les différentes parties, il importe de savoir qui des deux, tente de flouer l’autre. La différence sur la valeur totale des réalisations est de 56,2 milliards de francs CFA et de 88,2 milliards sur le paiement l’ardoise de l’État. À qui profitera ce maquignonnage.
En effet, selon les précisions du groupe Santullo-Sericom, la dette actualisée de l’État se décompose ainsi que suit : 29,6 milliards de francs pour le solde de facturation de l’exercice 2014 dont 17,6 milliards de francs CFA pour la construction de l’école de formation des officiers de Mandilou ; 72,4 milliards de francs CFA pour les travaux réalisés et facturés en 2015 ; 28,5 milliards de francs CFA pour les travaux réalisés et non facturés en 2015 et 22 milliards de francs CFA pour des intérêts moratoires contractuels mais non acceptés à ce jours par l’administration.
Par ailleurs, cette créance ne prend pas en compte la facture de la construction du pont sur la Banio (Mayumba) ainsi que celui de la route Tchibanga-Mayumba évalué à 82,73 milliards de francs CFA. Car, selon une promesse conventionnelle de paiement, l’État s’est engagé à payer à l’entreprise un montant de 21 milliards de francs CFA en début de chaque année jusqu’en 2018.