Présumé victime d’un enrichissement sans cause de la part de la société de téléphonie mobile Gabon Télécom, le gérant de la radio Black FM s’est référé au tribunal de civil de Libreville le 4 mai 2015, où il attend obtenir réparation de la part de son antagoniste.
Initialement annoncée pour le 3 avril dernier, c’est finalement le 4 mai 2015 que s’est ouverte au tribunal civil de Libreville, l’audience du procès opposant le gérant de la radio Black FM, à la société Gabon Télécom. Accusé d’enrichissement sans cause aux dépens de Gnoundou Gnoundou, l’opérateur de téléphonie mobile, risque un dédommagement à hauteur de 28 millions de francs.
En effet, Gnoundou Gnoundou était locataire chez dame Lopez à l’avenue de Cointet de 2003 à 2006. Après le sinistre que lui a causé la Société d’énergie et d’eau du Gabon et qui lui a fait perdre sa radio, il avait laissé sur les lieux un pilonne haubané de 45 mètres de hauteur sur lequel se fixaient les dipôles (antennes de la radio). Voulant récupérer le pilonne pour le revendre, afin de tenter de dégager quelques actifs pour recréer une nouvelle radio, il a été désagréablement surpris de constater que le pilonne et les antennes de la radio Black FM étaient exploités illicitement par Gabon télécom depuis le mois d’avril 2014.
Pour n’avoir pas pu conclure sa vente, le plaignant réclame que lui soit versé, l’équivalent de 19 mois d’utilisation de son pilonne. Car, il estime avoir été appauvri tout en enrichissant l’opérateur de téléphonie mobile. «Le poteau en location est évalué à 1.500.000 francs par mois. Nous avons demandé au tribunal de condamner Gabon télécom à nous verser une provision de 20 millions de francs sur les 28,5 millions correspondant au 19 mois de loyer. Et de payer 500.000 francs d’astreinte par jour de retard. Nous avons également sollicité du tribunal de rendre la décision exécutoire sur minute», a confié le gérant de la radio Black FM.
Le verdict est attendu le 22 mai prochain selon le président du tribunal.