LIBREVILLE - - Un journaliste digne de ce nom ne doit jamais révéler sa source d’informations, a estimé, lundi à Libreville, le directeur de la rédaction du site Gabonreview, François Ndjimbi, au cours d’un exposé donné à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
« Jamais, au grand jamais il ne faut révéler sa source », a déclaré le directeur de la rédaction du site Gabonreview, François Ndjimbi, lors d’une communication à l’auditorium de la maison Georges Rawiri, siège de la première chaîne de radio et télévision gabonaise, sur le thème : « sécurité du journaliste et préservation des sources à l’ère du numérique », dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
« Un journaliste qui choisit de faire de l’enquête doit être prêt à aller en prison plutôt que de devoir dévoiler sa source », a ajouté M. Ndjimbi, estimant que la source est plus importante que la nouvelle elle-même.
« Les journalistes doivent comprendre que la source est plus importante que la nouvelle. A partir du moment où un individu confie à la presse un dossier ou un document pouvant lui valoir des représailles, le journaliste doit pouvoir assumer la responsabilité de le protéger », a poursuivi le directeur de la rédaction de Gabonreview.
« La protection des sources permet au journaliste de recevoir des informations importantes et de les divulguer au public car, lorsqu’un media ou un journaliste ne protège pas ses sources, il brise la relation de confiance avec les informateurs’’, a-t-il affirmé.
Et l’orateur d’exhorter, en définitive, le journaliste de veiller à ce qu’aucun détail pouvant conduire à l’identification de sa source ne soit publié, dans l’intérêt, estime-t-il, non seulement de ce journaliste mais aussi du média pour lequel il travaille.
« Si les outils des journalistes sont aujourd’hui le Smartphone et l’ordinateur, il lui convient donc de protéger ses sources, d’apprendre à se protéger lui-même en protégeant son matériel. La protection des sources passe donc maintenant par la protection de son matériel numérique aussi bien physique que virtuel », a conclu, François Ndjimbi.
D’autres thèmes ont été développés à l’occasion de la célébration de cette édition de la journée mondiale de la liberté de la presse au Gabon. Il s’agit de : « Gouvernance de l’internet et journalisme », animé par le directeur général de la promotion de l’Economie numérique ; et « Egalité de genre dans la presse », présenté par Félicienne Nyangono, journaliste à la maison Georges Rawiri.
Cette année, la journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée sous le thème : « laisser le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, légalité des genres et la sécurité des médias à l’ère du numérique ».
