LIBREVILLE - La table ronde tenu mercredi à l’Institut français du Gabon, a réunie des panélistes de l’Agence française de développement, du Conseil national climat, de l’Agence nationale des Parcs nationaux et de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois, pour débattre de la conciliation de la lutte contre les changements climatiques et les impératifs de développement économique.
Les participants ont démontré que la préservation de l’écosystème, est inéluctable vu les gaspillages orchestrées sur la nature par des populations qui y prélèvent leur nourriture ou les produits de leurs commerces. Aussi, les mécanismes de conciliation nécessitent-ils la prise en compte du rapport des populations à la nature.
A propos, l’Agence française de développement (AFD), s’est-elle félicité de ce que le Gabon, entre autres précurseurs de la préservation des écosystèmes dans la sous-région, s’est-il déjà lancé dans ce volet, dans lequel l’AFD milite depuis plusieurs années.
Selon l’AFD, la lutte contre les changements climatiques et le développement économique et social sont intrinsèquement liés : l’accélération du réchauffement climatique entravera durablement le développement.
« À l’heure actuelle, les trajectoires de développement des pays s’accompagnent d’une augmentation rapide de la consommation de ressources naturelles et d’énergies fossiles. L’adoption par les pays développés d’objectifs drastiques de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et par les pays en développement, notamment les pays émergents, de modes de développement sobres en énergie fossile est devenue un enjeu majeur, à la fois pour la lutte contre le réchauffement climatique au niveau mondial et le développement durable des pays », a déclaré son représentant.
De ce fait, il paraît crucial d’accompagner les pays les pays en développement, pour qu’ils puissent adapter leurs économies aux effets inéluctables et déjà présents de ces changements climatiques.
A ce propos, le Pr. Lee white a indiqué que même si le Gabon ne connaîtra pas le phénomène désertique comme celui du Sahara néanmoins, il pourra vivre ces répercutions qui se traduiront par un mouvement migratoire de des populations de cette zone vers les pays les moins touchés de l’Afrique centrale, à l’exemple du Gabon.
Pour lui, la richesse de la biodiversité du Gabon demeure donc un atout crucial, afin de susciter un appui de la part des bailleurs de fonds dans ce domaine.
Pour sa part le directeur général de l’Agence nationale forêt bois, a mis un accent particulier sur les mesures répressives à l’endroit des opérateurs du secteur ne respectant pas les normes d’exploitations, ainsi que les dangers menaçant les activités du secteur.
« Il est aujourd’hui important de prévoir la mise en œuvre des politiques de reboisement, à travers la culture des pépinières. De même, l’absence de projets de revalorisation des déchets de bois, est une nécessité, au regard de la croissance des activités dans ledit secteur », a-t-il déclaré.
Tanguy Gahouma Bekale, secrétaire permanent du Conseil national du Climat, à quant à lui, révélé que, les études relatives à la pollution marine, précise que le taux élevé au Gabon, se trouve au large des côtes nationales. Une situation qui s’expliquerait par l’activité pollueuse de certaines compagnies pétrolières, à travers les fuites du pétrole des tuyaux.
Il est à rappeler que, 2015 est l’année de mobilisation de l’ensemble des pays autour de la lutte contre le changement climatique. En point d’orgue se tiendra à Paris, du 30 novembre au 11 décembre, la Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), qui vise des engagements des pays participants en ce sens.