Comme partout dans le monde, les employés de la commune de Libreville ont célébré la fête du 1er mai 2015. Cette année la réflexion a porté sous le thème «tous ensemble pour une municipalité responsable». Comme une invite à plus d’égards vis-à-vis de l’institution et de ses usagers.
À travers leurs comportements peu recommandables, les agents municipaux ternissent de plus en plus l’image de l’institution qu’ils sont censés incarnés. Les populations, victimes des brimades et de mauvaises prestations, ne manquent pas d’arguments pour crier leur ras-le-bol. «Vous savez très bien et pertinemment que votre image est écornée. Vous savez très bien qu’il y en a qui passent par vous en posant des actes illégaux à l’extérieur, mais il n’en demeure pas moins que certains d’entre vous s’adonnent également à cet exercice-là, entrainant une confusion totale», a lancé, à leur endroit, le maire de Libreville.
Face aux attitudes peu orthodoxes d’un certain nombre d’agents municipaux et à l’absence de conciliation de la part des élus, il y a urgence à redorer le blason de l’Hôtel de Ville. Cela passe d’abord par le «respect de soi, pour plus de comportements vertueux». Du moins selon Rose Christiane Ossouka Raponda, qui ne s’est pas privée de le faire savoir à l’ensemble de ses collaborateurs. Dans la foulée, elle a tenu à les rassurer sur la mobilisation de l’ensemble des membres du bureau du conseil municipal de Libreville en vue de l’amélioration des conditions de travail des agents.
Pour le délégué du personnel, Léon Mébiame Evoung, qui, au nom de ses collègues, a reconnu ces écarts de comportement, il est plus qu’urgent d’œuvrer avec honneur, pour la gloire et contre le discrédit. «Tous autant que nous sommes, nous éprouvons la douleur lorsqu’au travers des médias, notre municipalité est indexée et accusée et la joie quand nous sommes honorés, simplement parce que c’est nous, la mairie de Libreville», a-t-il admis, avant d’inviter l’ensemble des agents à s’unir pour atteindre l’idéal d’une municipalité responsable : «Nous agents nous devons informer, guider, instruire et éclairer au lieu de racketter. C’est cela être responsable», a-t-il lancé, ajoutant : «Si les agents municipaux et leurs supérieurs respectifs, si les syndicats et les autorités municipales taisent leurs préjugés en faveur d’un regard professionnel complice, si tous ambitionnons de faire de la mairie de Libreville, une institution responsable confiante et appréciable, si nous acceptons de servir au lieu de nous servir, nous paraîtrons aux yeux des populations qui attendent de nous le bien-être municipal, comme des responsables. Des hommes et des femmes d’honneur et d’abnégation».
