Le 28 avril dernier, de nombreux fonctionnaires ont été absents de leurs postes respectifs, alors que le jour n’avait pas été déclaré férié. Le Premier ministre veut y voir clair.
Depuis Brazzaville (Congo) où il a pris part aux assises sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages de l’Afrique, le Premier ministre a tenu à s’informer de la situation, quelques heures après l’arrivée de la dépouille mortelle d’André Mba Obame à Libreville, le 28 avril dernier. Et les nouvelles qui lui ont été rapportées ne lui ont pas plu. Loin s’en faut. «Il est (notamment) revenu à monsieur le président de la République, chef de l’Etat, que le niveau de présence à leur poste, des agents de l’administration centrale, était relativement bas au cours de la journée du mardi 28 avril 2015», a fait savoir Emmanuel Issoze Ngondet, le ministre des Affaires étrangères qui assurait son intérim, dans une récente note adressée aux membres du gouvernement.
Pour le Premier ministre qui aurait aussitôt rendu compte au président de la République, il s’agit d’une faute grave que de s’absenter sans aucune permission de l’autorité hiérarchique. Aussi, a-t-il exigé de ses collègues qu’«un pointage des présences au poste, au titre de la journée considérée», soit effectué a posteriori dans les différents départements indexés. Une enquête qui devra découler sur la présentation d’un «rapport assorti des justifications des absences constatées», et qui pourrait se solder par des sanctions au sein des administrations visées. Les cas d’absentéisme ont été plus visibles dans le secteur de l’éducation, avec la décision des responsables d’établissements scolaires de libérer les écoles. Une décision qui n’a pas été inspirée par le ministère de tutelle, qui avait alors nié toute diffusion d’un communiqué allant dans ce sens. Une nouvelle chasse aux sympathisants de l’opposition aurait-elle été mise en branle ? L’on s’attend déjà à voir des têtes tomber.
