La dépouille de l’opposant radical André Mba Obame affectueusement appelé AMO est enfin arrivé à Oyem au nord du Gabon après trois jours de bras de fer entre les militants et les autorités aéroportuaires.
La 3ème journée a enfin été la bonne. La dépouille a été embarquée dans un avion civil. Après le décollage de l’aéronef pour Oyem, capitale provinciale du Woleu Ntem où attendent depuis 3 jours les cadres de l’Union nationale, les militants et sympathisants de l’illustre disparu, la police a usé des gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a accompagné la dépouille.
Des témoins sur place ont indiqué qu’il y a eu des blessés.
La dépouille de Mba Obame devait, selon le programme officiel arrivée à Oyem mercredi dernier. Ce jour là, elle n’a pu être embarquée dans l’avion à cause d’une rumeur annonçant la présence à l’aéroport du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, du ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou et de l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Basil Mvé Engone qui auraient souhaité s’incliner devant la dépouille.
La foule, très nombreuse, avait protesté et décidé de ramener le cerceuil au siège de l’Union nationale.
Le lendemain, la seconde tentative de rallier Oyem a une fois de plus échouée parce que les militants ont exigé d’accompagné leur leader décédé jusqu’aux pieds de l’avion. Les autorités aéroportuaires se sont opposées pour des raisons de sécurité.
Craignant que la dépouille soit manipulée, pour un rite de franc-maçon, selon la rumeur, les fanatiques ont à nouveau refusé de laisser entrer le cercueil sans eux. Ils ont à nouveau décidé de rebourser chemin pour une nouvelle veillée au siège du parti.
Finalement ce vendredi, jour de fête des travailleurs a été le meilleur. Les honteuses contradictions ont fait place à la concession et André Mba Obame a pu quitter Libreville pour Oyem, avant dernière étape avant son repos éternel à Medouneu, sa ville natale.