Près d'un mois déjà que des mottes de terre tombent, les unes après les autres, sur la voie conduisant à l'échangeur d'Awendjé. Au grand dam des nombreux usagers de cet axe situé dans le 4e arrondissement de Libreville. Si la chaussée semble en être épargnée, pour l'instant, l'unique trottoir de cette voie demeure, elle, prisonnière de cette masse de terre.
Une situation que les autorités municipales, en charge des questions de l'habitat ou de l'environnement, donnent l'impression d'ignorer. « On attend d'abord que ces blocs de terre s'écroulent sur quelqu'un avant de chercher une solution...Ces trucs glissent parfois même jusqu'au milieu de la chaussée, et je vois souvent quelques personnes de bonne volonté les enlever », commente une jeune femme, rencontrée non loin de là.
Comme elle, de nombreux usagers de cette voie très fréquentée n'y accèdent plus le cœur tranquille. Il n'y a qu'à observer le détour que plusieurs conducteurs s'imposent sur la chaussée, pour éviter le lieu du danger. Une place d'autant plus dangereuse qu'elle reste soumise aux effets de l'érosion, due aux eaux qui y ruissellent continuellement, la dégradant encore plus.