Barrages routiers sur la voie expresse négociable dans un sens par endroit et l’accès vers l’aéroport de Libreville interdit au niveau des échangeurs de la Cité de la Démocratie et du carrefour Charbonnages, déploiement de chars légers, de policiers, des Gendarmes et de la Garde Républicaine aux abords du CENACOM et des grands axes . La ville était en état de Siège… peu avant l’arrivée de la dépouille d’André Mba Obame décédé à Yaoundé au Cameroun. Vers 17 heures, le cortège qui avait quitté l’aéroport en tout début d’après-midi n’avait pas encore rejoint le stade de Nzeng Ayong.
Les Librevillois venus nombreux à l’Aéroport Léon Mba et sur le parcours que doit emprunter le cortège funèbres ont tenu à rendre un hommage mérité à André Mba Obame décédé à Yaoundé le 12 avril 2015. Il est devenu opposant au régime Bongo peu avant l’élection présidentielle anticipée de 2009. Ici et là des T-Shirts blancs à l’effigie de Mba Obame. sur lesquels on pouvait lire : « Je suis AMO ».
Un hommage à la hauteur de l’homme politique populaire qu’il était et qui contrastait avec le déploiement sans précédent de la sécurité mise en place par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la défense pour canaliser le cortège et éviter les débordements. Preuve de l’inquiétude affichée des gouvernants.
Le Hors-Série de Echos du Nord paru ce mardi avec en première page la lettre aux Citoyens Gabonais. On pouvait y lire cet extrait : « (…)A MO a tiré sa révérence, mais le combat doit reprendre avec plus de fermeté et d’énergie. Notre engagement doit nous mener vers une lutte plus exigeante dans la participation au calcul du consentement collectif. N’hésitons pas à présider
au destin de notre pays sans AMO. Reprenons le combat là où AMO l’a laissé. Mon papy m’expliquait que « c’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle».
Toujours à la Une du Hors-série, sous le titre " le dernier Combat de AMO » , on pouvait lire « AMO a connu un long chemin de croix. Dès le départ, il communiquera sur une hernie discale. Bien sûr, en publiant un diagnostic du médecin de la clinique El Rapha. Alors qu’il devait aller urgemment dans un établissement hospitalier, à l’extérieur, pour y suivre des soins, le pouvoir, enfermé dans la haine, empêchera cette sortie, au motif que ce dernier devait comparaître devant le procureur et déférer à la convocation du B2. Toute chose qui aggravera son état de santé jusqu’à ce que, sous diverses pressions internationales, ce pouvoir le laissera partir (…).
On pouvait encore lire à la fin de l’article : « Le dernier combat d’AMO l’a été contre une maladie mystérieuse. AMO a lutté jusqu’au bout. Cherchant par tous les moyens des voies de guérison. Sans jamais se lasser. Jusqu’au bout les Gabonais, qui l’ont définitivement adopté en 2009, l’ont accompagné dans cette quête. Et espéré une issue heureuse. Mais comme il l’avait dit, le 23 septembre 2013 : « …Le croyant que je suis n’oublie pas que : "l’Homme propose, Dieu dispose".
La démarcation subite du candidat André Mba Obame pour la présidentielle de 2009, le conduira à la mort. Gagné par un mal mystérieux, qui le rongera peu à peu pour le priver en fin de compte de toutes ces capacités.
André Mba Obame sera inhumé dans la stricte intimité vendredi 1er mai à Medouneu après une messe en la paroisse Saint-Jean Baptiste de cette contrée.
